Trail de l’orangerie (78), 36 kils, Guillaume VIMENEY
Team Outdoor Paris, Salomon
Dimanche 14 avril 2013, Bonnelles
Une semaine après le Trail mouvementé de Josas (50km), je m’engage pour un 35km dans la forêt de Rambouillet. Ce dimanche et pour la première fois de l’année, il y aura un invité de marque sur ce bel évènement. Nous sommes tous très heureux de l’accueillir. Je crois pouvoir parler au nom de tout le monde pour dire qu’il nous a beaucoup manqué. Il s’agit bien entendu du soleil. Le mercure affiche 27° en fin de matinée, soit 28 degrés de plus que la semaine passée. Autant dire qu’il faudra se montrer prudent et s’hydrater fréquemment. Les organismes ne sont pas encore habitués à ces chaleurs… Comme à mon habitude, je pars sans eau.
La veille, je me suis permis de réaliser une bonne séance de piste, afin de travailler la vitesse et la VMA. J’ai enchaîné des 30’’/30’’ et des 400 mètres, courus entre 1’08’’ et 1’10’’. Satisfait des chronos pour un début de saison, où je foulais la piste pour la toute première fois, j’espère toutefois que ce travail ne laissera pas trop de déchets handicapant pour la course. Dès l’échauffement, je ressens des tensions musculaires. Mais, j’ai déjà vu pire. Je garde le sourire et reste confiant.
A 9h15, on s’élance sous un magnifique ciel ensoleillé. Quel bonheur !! Dès les premiers mètres, j’imprime un rythme soutenu. J’ai envie de faire une belle course. Très rapidement, je me retrouve seul devant. Je prends un plaisir énorme à dévaler sur les sentiers tantôt ensablés, tantôt boueux, de la vallée de Chevreuse. Nous passons sur des chemins magnifiques. Je respire à plein poumons l’odeur des pins. J’ai l’impression d’être dans mon sud-ouest. Je me sens vraiment en grande forme. Les montées très rudes nécessitent beaucoup de prudence. Il ne s’agit guère de se casser dans ces obstacles. Je ralentis, quitte à marcher, afin de relancer dans les portions roulantes. Derrière, il n’y a personne. Je conserve un bon rythme. Physiquement, je demeure à l’écoute de mes sensations. Je sais que s’il le faut, je pourrais accélérer dans la seconde moitié de la course. Les chemins se font de plus en plus gras. Sur certaines portions, nous pataugeons littéralement dans la boue.
Au 17e km, je ne perçois plus de balises. Je reviens sur mes pas et décide de continuer sur le chemin présentant le dernier repère. Quelques minutes plus tard, je tombe sur une route où je vois enfin de la rubalise. Oufff !! Une centaine de mètres plus loin, la route n’est plus balisée. La célèbre rubalise rouge et blanche que j’ai aperçu n’a pas dû être placée par l’organisation.
Je ne m’affole et fais demi-tour. Je demeure stoïque. Je remonte la route, reviens sur le chemin. Là, je croise le second. Je lui explique qu’il ne sert à rien de continuer dans ce sens. Tout au fond du chemin, d’autres coureurs nous aperçoivent aller à contre-sens. On les voit alors bifurquer sur un autre sentier. Ils ont trouvé la voie !! J’esquisse un léger sourire, avant de repartir. Dans mon esprit, les pensées sont positives, les idées claires. Je suis 5e et la tête de course se situe à moins de 400 mètres. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Je vais refaire mon retard sans problème.
Quelques minutes plus tard, je repasse en tête. Le balisage paraît toujours aussi clairsemé et me donne nombre d’hésitations. Le débalisage fait partie du jeu, c’est le trail !! Durant cette seconde moitié de course, je ne force plus le rythme. Je profite du parcours, du soleil et de la joie de courir dans cette belle forêt. Je me régale sur ce parcours accidenté et cassant.
Les pensées sont positives et par corollaire les sensations excellentes. La semaine dernière, ma chérie s’inquiétait de ne pas me voir arriver avant les 4h de course. Du coup, j’essaie quand même de me dépêcher. A cet instant, je pense à son soulagement et son large sourire quand elle va me voir poindre à l’arrivée. J’ai hâte de la retrouver. Etre attendue par sa compagne à la fin d’un Trail forme réellement une motivation supplémentaire pour performer.
Je clôture ces 36km avec une belle foulée et aucune fatigue préjudiciable. Parsemée de belles montées, la fin de parcours est un régal. Je retrouve ma belle Valessa, après 2h41 de course, avec 8 minutes d’avance sur mon dauphin. C’était une magnifique matinée ensoleillé !!
Pour une première édition, l’organisation du Trail de l’Orangerie a parfaitement relevé le défi, malgré des impondérables, qui ne leur sont pas imputables. Les finishers du 36kms, marqués par l’effort et la chaleur, arborent néanmoins un grand sourire. Pour ma part, la récupération va être ma priorité de la semaine, afin d’être compétitif sur le Trail des Lavoirs (65km) dimanche prochain.
Guillaume