TO au trail de l’étoile filante, Thomas BENICHOU

Samedi 30 mars 2013, trail de l’étoile filante.

par Thomas BENICHOU, Team Outdoor Paris – ADIDAS

Au dernier moment (le vendredi 29 mars), comme souvent me concernant, je décide de courir le trail de l’étoile filante, qui a lieu le samedi 30 mars 2013, à Gometz-le-Châtel dans l’Essonne. Oui mais seulement voilà, cette fois-ci, comme souvent d’ailleurs, les inscriptions ne se font plus que par internet… Ceci étant dit, je vois sur le site de la course qu’il y a un numéro de portable que l’on peut joindre d’urgence lors du trail si l’on se perd. Je décide donc d’envoyer un message de détresse le vendredi en demandant si par hasard je ne pourrais pas m’inscrire. Bref la journée passe et pas de nouvelles. Vu que je suis revenu des antilles le matin même (vendredi), finalement si je ne cours pas je pourrais en profiter pour me reposer le samedi et me réhabituer au décalage horaire.

Le samedi vers 15h, je reçois finalement un texto me disant que je suis le bienvenu si je souhaite toujours courir. Ma dernière expérience de course (en guadeloupe le week-end précédent) s’étant très mal terminée (grosse déshydratation due à la chaleur et nuit à l’hopital), je décide donc d’aller conjurer le mauvais sort en allant courir par un froid hivernal (0°), au moins je ne risque pas de me déshydrater.

Je retrouve à Gometz-le-Châtel Guillaume de la team et sa compagne VaLessa qui est venue pour le soutien logistique. Elle se retrouve sur la ligne de départ avec 2 pantalons et 3 vestes autour du cou, de peur qu’elle prenne froid, on n’est jamais trop couvert. Nous sommes environ 300 sur la ligne de départ, frontales allumées. Nous envisageons avec guillaume de faire éventuellement une course d’équipe, vu que l’année dernière nous avions finis aux deux premières places.

Le départ est donné, et deux-trois coureurs visiblement sous pression sont partis très vite, qui plus est sur un trail de nuit. Sans nous affolés, nous les laissons prendre le large au début de la course, avant de revenir sur eux progressivement. Avant le départ, l’organisateur nous avait prévenu que le parcours était très technique… Effectivement, après une petite boucle d’un kilomètre dans le village, nous nous retrouvons rapidement en forêt, dans l’obscurité la plus totale, seulement équipés d’une frontale. Celle de guillaume ressemble à un phare au Xenon BMW et éclaire comme en plein jour, la mienne étant restée chez moi par oubli, j’ai dû emprunter une lampe à un bénévole, et je ne vois pas grand-chose à vrai dire (autant qu’un phare Renault 5 en panne par exemple), mais c’est déjà bien gentil de sa part de m’avoir dépanné ! Bref, au bout de 10 minutes de course environ, nous nous retrouvons à 4 devant. Un jeune coureur (junior) décide d’accélérer et je suis le seul à suivre. Le parcours est très piégeux, avec plein de racines, fossés, virages très serrés, donc je décide à mon tour de passer en tête, afin d’être devant et de pouvoir anticiper le parcours, et surtout d’éviter toute blessure.

Petit à petit, je prends de l’avance sur le second, et je préfère me concentrer sur le parcours et essayer de ne pas me perdre. Du coup, le rythme de course diminue un peu, car je ne suis jamais sûr d’avoir pris le bon chemin, et tant que ça ne revient pas derrière, cela ne sert à rien d’être à fond. Je me retourne de temps en temps et l’écart avec le second se stabilise. Or je ne sais pas qui est second à ce moment-là, et il ne serait pas très judicieux d’attendre pour voir si c’est guillaume ou pas… La seconde partie de course se déroule sans encombre, toujours aussi concentré sur le parcours, ainsi que sur la nature des chemins que nous empruntons. Arrivé dans le bourg, je retrouve enfin la lumière, et j’en déduis que la course est bientôt finie.

Un dernier coup d’œil derrière moi pour m’assurer que personne n’est revenu, et je franchis en première position la ligne d’arrivée, située juste devant l’église du village, qui est classée monument historique. Une petite vingtaine de secondes après, je vois Guillaume qui arrive au sprint avec un autre concurrent, et qui passe finalement la ligne en seconde position. Nous sommes donc contents d’avoir fait 1^er et 2^ème sur ce trail.

La course terminée, nous nous dirigeons vers l’école du village, où nous attend un ravitaillement gargantuesque, où tout est fait maison ! C’est simple, pour moi il s’agit du meilleur ravitaillement de l’année ! Tarte aux poireaux, cake au jambon, gâteau au chocolat, cookies, soupe aux légumes, crêpes Nutella, jus de fruit frais, cannelé maison etc… Pendant que j’admire l’effort des bénévoles de l’association qui ont fait ce buffet, Guillaume le stressé me demande toutes les 5 minutes de faire une petite vidéo pour le site de la team. Du calme guigui, profite de ce buffet et profite que nous ne sommes pas encore trop nombreux ! La vidéo peut attendre !

Lors du podium, je promis de revenir l’année prochaine. La tarte aux poireaux n’a pas de prix…;)

                                                                                                                                                                                                                                     Tomtom