Pierre BUSTINGORRY de retour au Pays sur le SENPEREKO Trail
SENPEREKO TRAIL, 21.1 kils, 1050 mD+, dimanche 8 mars 2015
Sen Pee sur Nivelle – Senpere (64) par Pierre BUSTINGORRY, Team Outdoor Paris
Après un début de saison assez encourageant (33’45’’ au 10km du 14ème et une 1ère place au 30km du maxicross début Février), j’ai décidé de revenir vers la montagne dès le mois de Mars avec 2 courses importantes pour moi : de 21km et assez relevée au Pays Basque : le Senpereko Trail et la Sara Korrika.
Je me retrouve donc le 8 mars au Pays Basque, rentré au pays et avec en prime une météo parfaite ! Pas un nuage et des températures qui avoisine les 20° au plus chaud de la journée. Malgré les fortes pluies de dernières semaines, le terrain sera sec. Comme à son habitude, cette petite course de village s’annonce relevée avec la présence de bons coureurs des 2 côtés des Pyrénées. Sur la ligne de départ, beaucoup de têtes connues et ça fait plaisir de se retrouver en bonne compagnie !
Le départ est donné et ça part tranquillement. Les favoris ne prennent pas encore la course en main alors ça temporise un peu. A l’attaque de la première ascension, on doit être un groupe d’une 12aine de personne et la cassure ne s’est pas réellement faite encore avec le peloton. La côte fait son travail et le groupe s’étire naturellement, chacun court alors à son niveau. Je doit passer en 7 position au sommet, ça tombe j’ai le dossard 7, ça doit être mon niveau ! J
Je parle ici de « sommet » mais la course ne se court pas réellement en montagne, mais plutôt sur une montagne russe au pied de la Rhune (le point culminant étant à moins de 300m) pour un D+ de1050 annoncé. La descente suivante n’étant pas technique, tout le monde descend vite. J’essaie juste de suivre sans me cramer trop les cuisses car les « bosses » de ce genre vont s’enchaîner pendant ces 21km.
A l’entame de la 2nd côte, au km 6, je me retrouve déjà isolé (comme les gars devant et derrière). Finalement c’est quand même parti assez vite on dirait. Personne ne s’économise !Le parcours devient plus exigeant et nous fait passer par des petits sentiers raides en montant comme en descente. Il n’y a pas vraiment de répit. Pas de plat.
Vers le 10ème km je me fais reprendre par Nicolas Darmaillacq et Mikael Etchevery. Je les connais bien, de bons coureurs mais je pense être en mesure de les suivre… Je m’accroche donc derrière eux et on fait un petit bout de chemin ensemble. Mais dès que le terrain s’élève, je faibli. En haut du Bizkarzun (km13) je compte déjà 30seconde de retard sur eux que j’espère reprendre en descente. Mais cette 4ème ascension de la matinée m’a pas mal entamé. J’ai les cuisses dures et je les laisse filer, impuissant. Je pense être encore dans le TOP 10 à ce moment là, mais pour combien de temps ?! La course est encore longue avec 2 ascensions qui risque de m’être fatale !
Heureusement pour mon moral, je ne suis pas le seul à souffrir. J’aperçois le T-shirt vert de Nicolas Tabarant au loin et je reviens vite sur lui, il à l’air cuit. Dommage il avait fait un très beau début de parcours. La course se poursuit toujours sous le soleil et la chaleur, et dans un cadre magnifique. Je m’accroche et m’encourage en voyant que derrière ça ne revient pas.
Lorsque j’arrive enfin au sommet du Zuhalmendi, la dernière « bosse », on m’annonce 9ème et je me dis que c’est bon, pour moi la place est fixé et ne changera pas. Je ne vois personne devant, ni derrière malgré la bonne visibilité. Je passe la ligne après une dernière descente « cool », avec ce qui restait dans les jambes, après 1h51 de course et en 9ème position. Le résultat est mitigé pour moi. Je n’ai pas eu de gros coup de mou, je n’ai pas explosé, j’ai fait ma course avec la forme et les jambes du jour. Les sensations étaient mêmes bonnes au départ !
Avec du recul, je pense que mon manque de travail en côte ou de renforcement musculaire s’est payé cher ici. C’est vrai que j’ai pas mal travaillé la vitesse au dépend des côtes cet hiver. J’étais donc bien dès qu’il s’agissait de relancer ou de courir vite mais je prenais des trous énormes dès que ça montait… Et ce n’est pas une sensation agréable !!
Au moins je sais ce qu’il me reste à travailler maintenant ! J
A bientôt !
Pierre