Les épingles de retour sur la By Night par Benoit GANDELOT, TEAM OUTDOOR PARIS

La By Night, 21 kils, Mondeville (91), samedi 8 novembre 2014, 17h30

Pour commencer un petit bilan de ce deuxième semestre : 18 semaines depuis ma reprise suite à mes blessures du printemps, rythme de croisière de 80/90km par semaine, des bonnes séances sur piste et en nature, quelques courses par ci par là dont un bon 10 bornes à Vincennes (33’55) et un marathon du Médoc sans (trop) forcer en 2h50. La pubalgie est encore là mais atténuée par des exercices quotidiens (et un peu chiants faut bien le dire). A priori les signaux semblent (à peu près) au vert pour revenir sur du trail et voir où j’en suis car dans un mois il y a la SaintéLyon en relais avec la Team et il va falloir assurer un minimum quand même ;-).

Je décide donc de m’engager sur les Carrières By Night, organisée par l’association trail91 pour un parcours que je connais bien mais là il s’agit de crapahuter la nuit donc ça risque d’être une autre histoire. Ca a beau faire quelques semaines que je m’entraine un peu à la frontale dans les bois de Meudon pour revenir du boulot, j’appréhende un petit peu, ce n’est que ma deuxième course de nuit. Niveau équipement, comme il a pas mal plu cette semaine je reste fidèle à ma vieille paire d’Adizero XT4, qui accrochent en toute circonstance (mais qu’il faudra bien changer un jour). Côté lumière, j’hésite entre faire confiance à ma Petzl Myo XP avec laquelle je fais toutes mes sorties de nuit et tester la Run Light Kalenji qui n’est pas une frontale puisqu’elle se sangle autours de la taille. Finalement je prends les deux, mieux vaut trop voir que pas assez hein ! Et tant pis si Tom se fout de ma gueule parce que j’ai l’air d’un sapin de Noël.

A l’origine, je pensais être le seul du Team à faire la course et je rêvais secrètement d’un podium :) Mais voila que débarquent à la dernière minute nos trois fusées Jonath, Nico et Tom. Ajoutez à cette belle brochette l’ami Vincent Viet, 3ème des France de trail, et vainqueur l’an dernier et vous comprendrez que j’ai du revoir mes ambitions à la baisse : on va viser la cinquième place !

Au crépuscule, le départ est donné. La course part sur un bon rythme (environ 17km/h), favorisée par un terrain plat et sec dans les champs pendant 3 kilomètres. Vincent, Tom et Jonath me prennent rapidement 150m tandis que j’essaie de m’accrocher à Nico et un autre coureur (Franck Louvet). Dès les premiers sous-bois nous allumons nos frontales et les difficultés commencent avec les cent marches de Champcueil que bêtement je courre alors que j’aurais du marcher … Sur le replat suivant Franck et Nico me distancent et j’ai de plus en plus de mal à distinguer leurs lueurs dans le lointain. Dans le même temps je suis rattrapé par Yoan Marisse qui se cale dans mes jambes.

La suite de la course, à deux donc, est une succession de longs singles plats et de petites bosses assez cassantes, avec quelques passages sympathiques dans les rochers et les pierres glissantes nécessitant une attention de tous les instants. Heureusement mon double éclairage fait merveille : la frontale éclaire au loin (pratique pour voir les rubalises phosphorescentes) et la « ventrale » éclaire très largement tout mon environnement immédiat. Je pense que j’opterai pour la même configuration lors de la SaintéLyon.

Autour du seizième kilomètre, mon  compagnon me lâche dans une côte, je n’ai plus le jus pour le suivre et je vois petit à petit sa lumière s’éloigner de moi. Au dix-huitième nous revenons sur le plateau et dans les champs, le tracé est de nouveau roulant et je retrouve quelques forces pour accélérer. Ca tombe bien, car les deux qui me précèdent semblent ne plus trop en avoir, il ne me faut que quelques minutes pour les rattraper et les dépasser pour filer vers cette cinquième place tant espérée !

Globalement, je suis plutôt satisfait même si le fossé reste immense avec ces grands coureurs que sont Vincent (1er à 7′), Tom, Jonath (5′) et Nico (3′). Partager un podium (à cinq pour une fois) avec eux est un vrai plaisir. Je n’ai pas trop mal géré la course et je ne suis pas fracassé en arrivant (même si je l’avoue il m’a fallu trois jours pour bien récupérer), j’ai même pris du plaisir c’est dire ! Vivement le prochain épisode !

Petit remerciement aux organisateurs qui, comme d’habitude, nous ont mitonné une course aux petits oignons, et à notre capt’ain pour son sourire à l’arrivée ;-)

Benoît