Le TOP brille à l’Evry Trail Urbain avec Ben – Benoit GANDELOT

Evry Trail Urbain, dimanche 8 mars 2015, Evry, 30 kils

Par Benoit GANDELOT, Team Outdoor Paris

Ecotrail 50k J-15, la préparation se termine, si on peut vraiment parler de préparation. Cet hiver, avec les cross j’ai alterné semaines légères (50/60km) et plus corsées (+100km) sans toutefois trop forcer car il y a un an quasiment jour pour jour, à force d’enquiller les kilomètres mon bassin se fracturait. Dimanche s’achevait un cycle de quatre semaines un peu intenses (exceptée la dernière, dédiée à la récupération), où sorties longues (jusqu’à 2h30), séances de côtes et fractionnés longs se sont enchaînés. Au programme aujourd’hui, compétition, avec un trail « urbain » de 30km sur les lieux où j’ai grandi, Evry, dans l’Essonne. Normalement, il n’y a pas trop de dénivelé mais la course promet d’être cassante avec beaucoup de relances et pas mal de petits escaliers. Mon objectif est de faire de l’allure, sans me rentrer dedans, et si je peux tourner autours de 2h ce sera parfait.

C’est sous un grand soleil printanier que nous sommes chaleureusement accueillis par les étudiants STAPS, et quelques mascottes à poils (voir photo) de l’université voisine qui organisent la deuxième édition de cet événement (ils y bossent depuis la rentrée de septembre). Vu le nombre de courses programmées ce week-end (semis de Paris, Rambouillet, Savigny), je suis presque surpris de trouver près de 500 inscrits (mixés entre le 12km et le 30km toutefois).  C’est bon signe ;-) !

Niveau matos, c’est assez léger aujourd’hui : je cours avec mes nouvelles chaussures préférées, les Adidas Boston Boost, qui ont remplacé dans mon cœur de coureur les Asics DS Trainer (il faudra d’ailleurs que je fasse un petit texte là dessus un de ces jours). Et comme il y a plusieurs ravitaillements prévus, je ne prends que deux gels et pas d’eau.

Le départ, commun aux deux courses, est donné derrière la cathédrale. Ça part moyennement  vite. Evidemment les coureurs du 12km partent devant, autours de 17km/h, pour ma part je reste derrière à 16km/h en gardant en visuel le seul coureur du 30km qui galope 20 mètres devant. Au bout de 2km très roulants, nous rentrons dans un parc, et dans les feuilles, l’herbe et les branches mortes, je rattrape pas mal de monde. A la sortie du parc, quelques escaliers ça et là pimentent le parcours, mais rien de bien méchant. Je finis par me positionner en deuxième position, 50 mètres derrière le premier du 12km qui a décidé d’accélérer. Je suis à 15,5 de moyenne, c’est déjà trop car il reste encore plus d’une heure et demi à cavaler. J’ai l’impression que je vais devoir courir bien seul aujourd’hui …

Heureusement le parcours est sympa : traversées de parcs, descente jusqu’au bord de la Seine, remontée vers le centre ville avec un passage devant mon collège ! Le premier du 12 (Christophe Le Bihan) est 200m devant moi et de retour à la cathédrale nos chemins se séparent, lui filant vers la victoire. La bonne nouvelle c’est qu’il avait un ouvreur à VTT que de fait je récupère ! C’est canon car ça veut dire que je ne vais pas trop avoir à me soucier du balisage, qui bien que très présent demande une grosse concentration car ça tourne vraiment tout le temps.C’est donc reparti pour une deuxième boucle de 18km, de l’autre côté de la ville. Je suis à un peu plus de 15km/h de moyenne et tout va bien. Un petit gel Gu vanille pour la route et on y va.

La suite du parcours commence par un tour dans la partie la plus urbanisée de la ville, au milieu de grands immeubles, avec quelques passages dans des terrains vagues plein de ronces (aie les mollets). C’est marrant car je suis « escorté » : devant il y a l’ouvreur bien sur mais derrière moi j’ai un policier à vélo, et il n’arrête pas de signaler des trucs dans son talkie-walkie mais pas vraiment en rapport avec la course, comme s’il faisait sa patrouille. Bon au moins il ne devrait rien m’arriver avec cette garde rapprochée ! L’écart avec le deuxième doit être important car dans les rares moment où j’ai un peu de visibilité sur mes arrières je ne vois rien. Après être passé devant mon lycée, la piscine ou j’ai appris à nager on redescend à nouveau vers la Seine.

Il doit rester 6km à parcourir et je commence à sentir les kilomètres dans les jambes, je suis tombé à 15 de moyenne tout rond et il va falloir encore remonter. Nous passons devant l’écluse d’où fut un temps, ados inconscients, nous nous jetions dans le fleuve pour nous rafraîchir … La remontée commence dans le petit bois derrière le parc Élisabeth (où j’ai vécu mes premières années) par une succession de petites bosses assez cassantes. Visiblement mon guide commence à avoir les jambes lourdes aussi car dans l’une d’elles je finis (très provisoirement) par le dépasser. Il faut dire qu’il envoie pas mal car à chaque escalier il descend de son vélo, le prend sous le bras, et monte en courant :p.

Le temps de retraverser la vielle ville et un dernier parc et l’arrivée se profile. Mon accompagnateur m’abandonne pour les derniers hectomètres et c’est finalement en vainqueur que je passe la ligne d’arrivée. Mon chrono est de 1h57’45 pour une distance de 29,2km au GPS. Presque 15 de moyenne le contrat est rempli. Il n’y a plus qu’à lézarder au soleil en attendant tranquillement le podium. En résumé, c’était une course bien sympa qui gagnerait à être plus connue avec des organisateurs au top. Pour ma part, c’est désormais la dernière ligne droite vers l’Ecotrail avec encore quelques séances mais surtout beaucoup de récupération. Rendez-vous à la Tour Eiffel.

Ben

Photos : Jaife – http://www.lacaveajaife.fr/


RESULTATS