Le Challenge GAILLY en bleu blanc rouge par Sophie DUVERNAY
Challenge GAILLY – EUPEN (Be) – 28 mai 2014
Nouvelle sélection en équipe de France militaire
En plein milieu de ma préparation trail, un coup de fil du sélectionneur de l’équipe de France militaire de course à pied a modifié ma trajectoire de fin de saison. Au lieu de courir un 44 bornes au trail des Maures (pardon Antoine ), me voilà partie en Belgique pour participer à un relais avec l’équipe de France militaire. L’équipe est composée de 5 relayeurs qui doivent parcourir chacun une boucle de 5,5 km pour les femmes et de 8, 5 km pour les hommes.
Étienne Gailly, (né le 26 novembre 1922 – mort le 21 octobre 1971) était un athlète belge spécialiste du marathon.
Le principal fait d’armes de ce lieutenant parachutiste est sa troisième place dans le marathon des Jeux olympiques d’été de 1948 à Londres. Cette médaille a néanmoins été obtenue après une terrible désillusion finale car, en tête à l’entrée du stade, il a été victime d’un malaise et s’est fait doubler par l’Argentin Delfo Cabrera, futur vainqueur, et le Britannique Tom Richards.
Il n’a pas pu participer aux Jeux olympiques d’été de 1952 à Helsinki du fait de son engagement dans la Guerre de Corée au cours de laquelle il marcha sur une mine ce qui mit fin à sa carrière sportive.
Direction Eupen et la « Royal académie » belge des sports militaires. Comme d’habitude, tout commence par un rassemblement au CNSD à Fontainebleau, précédé de 5 à 6 heures de train… C’est le moment de découvrir de nouveaux et nouvelles athlètes sélectionnés et de discuter stratégie. Le lendemain matin, direction Eupen et, après 7h30 de route, nous atteignons le but mais trop tardivement pour aller reconnaitre le parcours ! Tant pis, nous le ferons le lendemain.
Après quelques heures de repos, départ sur le site de course à 9h et reconnaissance de la première boucle. C’est du bitume puis un chemin propre en sous-bois qui nous attend. Il y a de gros faux plats montants et descendants et une bosse à 1 km de l’arrivée. C’est un profil et un revêtement inattendu mais ce n’est pas fait pour me déplaire.
J’ai été désignée par mes camarades pour prendre le premier relais. C’est donc vers 10h55 que je me place sur la ligne de départ avec tous les autres premiers relayeurs (environ une centaine). A 11h le départ est donné et je me sens rattrapée par la pression du premier relayeur. J’ai les jambes un peu bizarres, je regarde ma montre et m’aperçois que je suis sur un rythme de 3’08 au kilo. Je ralentis pour ne pas me griller. J’ai du mal à me débarrasser de la pression d’autant que c’est assez étroit et que j’entends quelqu’un encourager une concurrente directe derrière moi. Je mettrai 1,2 km à me détendre, c’est à dire jusqu’à la séparation avec les hommes. A la séparation, j’ai vraiment l’impression que la course commence. Je peux faire un point de situation et m’aperçois que je suis en tête de la course féminine ; sans être proche, la seconde féminine n’est pas trop loin.
J’entame le premier long faux plat montant sur un bon tempo, ce qui me rassure quant à mon état de forme. Je ne veux pas en rajouter, ce n’est pas le moment d’exploser ! Après un petit coup de cul, j’atteins le plateau de la course et une longue ligne droite de 800 m. Je suis seule avec les oiseaux et là, j’ai l‘impression d’être à l’entrainement !!! Grosse descente brève et me voilà de retour sur le long faux plat montant sauf qu’au bout, je tourne à gauche pour aller sur la bosse à 1 km de l’arrivée. J’en profite pour faire un point de situation et je ne vois plus personne derrière ; il faut juste assurer le tempo dans la bosse pour très bien relancer les 600 derniers mètres.
Je voulais rentrer en premier sur le stade, c’est chose faite après un peu plus de 20’ de course, j’entame les 300 derniers mètres au taquet pour mettre le plus d’espace entre moi et la deuxième de manière à passer le témoin avec le plus d’avance possible à Olympe. Et c’est partie pour Olympe, je me retourne pour voir le temps qui nous sépare de la deuxième équipe (environ 1’).
Le temps de passer une veste, prendre un verre d’eau et de discuter avec mes concurrentes du premier relais et je fonce sur le parcours encourager Novela qui a pris le témoin après Olympe, puis Maud (qui sort des championnats de France de course en montagne et est donc en super forme) et Magali. La victoire est rapidement acquise mais jusqu’au bout le suspense va nous accompagner pour le record de l’épreuve. Nous échouons finalement à quelques secondes, en réalisant le chrono de 1h52’09’’.
Et voilà, c’est fini, une super chance de pouvoir faire un relais en équipe de France militaire. C’est une épreuve passionnante à courir. Les deux équipes masculines françaises nous imiteront une heure plus tard en enlevant, haut la main, les première et seconde places de leur course. Une super ambiance dans cette équipe de France qui prouve une nouvelle fois que « la course à pied est un sport individuel qui se pratique en équipe ! »
Sophie
DALEBROUX
17 septembre 2014 @ 13 h 03 min
Je faisais juste une recherche pour voir les résultats du challenge 2014 et mon moteur de recherche m’a envoyé sur votre page ce qui me permet de vous adresser avec un « peu » de retard mes félicitations.
Vincent Dalebroux
Adjudant à la base aérienne de Florennes
Agnès
7 décembre 2014 @ 14 h 52 min
Avec un peu de retard, merci beaucoup pour votre commentaire fort sympathique.
Agnès pour Team Outdoor.