La montée de la Planchette : retour sur cette course de reprise par Benoit GANDELOT
La Montée de la Planchette, 9.7 kils, 700mD+, La Planchette (73)
Samedi 9 aout 2014 par Benoit GANDELOT, TEAM OUTDOOR PARIS – BROOKS
1. L’histoire de la Planchette
A 1450 mètres d’altitude, sur le versant ensoleillé composé d’une trentaine d’habitations, la Planchette se situe à 9 km de St Martin La Porte, à 12 km de St Michel de Maurienne où se trouvent les commerces; à 20 km de St Jean De Maurienne.
Lieu très calme, c’est le point de départ de nombreuses promenades faciles, comme » Les Râteaux « , » La Bachellerie (1950 m) », » Le petit col des Encombres (2340 m) « , ou plus difficiles, comme le » Col du Bonhomme (2420 m) « , » La Croix des Têtes (2497 m « , » Le Perron des Encombres (2825 m) « . Dans ces passages se situent le rendez-vous d’été des troupeaux de bouquetins. Enfin, » La Pointe de la Masse » qui est le point de jonction avec la station des Menuires. Les grimpeurs expérimentés peuvent affrontér des voies de difficultés supérieures au rocher d’escalade ou dans le massif » de la Croix des Têtes «
Vous pouvez aussi partir en excursions vers le col du Galibier (2642 m), le col du Mont Cenis (2083 m), le col de l’Iseran (2762 m), le col de la Croix de Fer (2067 m),le col du Glandon et de la Madeleine…
Après quelques mois de belles galères, c’est avec plaisir qu’on voit que notre Ben retrouve les chemins de l’entrainement et, en ce samedi 9 aout, son premier dossard sur cette sympathique course qu’est la montée de la planchette. A travers ce récit de course, il nous livre ses impressions.
2. Le retour des épingles sur la Montée de la Planchette
Comme chaque été, mon passage dans la vallée de la Maurienne, en Savoie, comporte une étape obligatoire : la montée de la Planchette. Cette petite course de village sur route n’est rien d’autre qu’une montée sèche de 9,7km avec 700 mètres de dénivelé positif (pour les amateurs le lendemain c’est rebelote mais à vélo).Suite à mes deux fractures de fatigues au bassin, j’ai commencé à me ré-entrainer il y a 5 semaines, en Bretagne, et même si je sens bien que je suis loin d’être au mieux, cette petite sortie sera pour moi l’occasion de faire un petit point forme.
Dès le départ, une vingtaine de coureur s’élance dans la côte. D’expérience je sais qu’au moins la moitié sera grillée dans 10 minutes. Prudemment, je reste en retrait, en partant à mon rythme. Je ne sais vraiment pas pas à quoi m’en tenir alors autant y aller mollo. Les premières pentes sont plutôt « douces » (6 ou 7%) et la tête de course, plutôt véloce, me distance rapidement d’une bonne centaine de mètres. Mais très vite ils ralentissent et l’écart se stabilise. Au deuxième kilomètre j’ai déjà rattrapé quelques fous furieux et, dans mon allure, je remonte tranquillement. De la vingtième place, je remonte progressivement jusqu’à la septième. Devant moi, deux groupes de trois se sont formés, séparés d’une cinquantaine de mètres. Dans le premier on retrouve notamment le triathlète Sébastien Espitalier, le vainqueur de l’an dernier, qui se bagarre avec Gilles Bois, le futur vainqueur. Ils semblent à l’aise et je ne m’occupe pas trop d’eux.
Je préfère me focaliser sur les trois suivants qui me paraissent plus à la peine. Nous sommes au quatrième kilomètre et la pente s’accentue. Je m’efforce de maintenir mon effort, sans à coup, tactique qui s’avère payante au kilomètre suivant où je recolle puis dépasse le groupe. Nous sortons du hameau de la Vilette et c’est là que les choses sérieuses commencent, on passe à des pourcentages de 9 ou 10% et les jambes commencent à fatiguer. L’écart avec la tête de course n’a pas vraiment changé, entre 50 et 100 mètres, mais je ne parviens pas à recoller.
Toutefois le troisième, Damien Margueron, semble fatiguer et est progressivement distancé par ses deux acolytes. Petit à petit il perd du terrain sur eux et j’en gagne sur lui mais je ne reviens toujours pas, le manque d’entrainement commence à ce faire sentir. Les deux derniers kilomètres sont atroces, les pentes entrecoupées de petites descentes, font plus de 10% et je n’ai pas d’autre choix que marcher. Mais curieusement, le troisième ne gagne pas de terrain, bien qu’il courre en continu. Mieux, lorsque je relance, un peu plus frais, sur les portions plus « plates », je parviens à lui grappiller quelques mètres. A 500 mètres de l’arrivée, peu avant le mur final, je parviens à le dépasser et à m’envoler, exténué, vers une troisième place inespérée, pas si loin finalement du duo de tête.
Cette course et ce podium m’ont vraiment fait plaisir. D’abord parce que c’est une course que j’affectionne beaucoup et ensuite parce qu’elle me donne l’espoir d’être bien à la rentrée après cet printemps pourri (en course à pied). Alors oui bien sur il faut relativiser, c’est une petite course de village dont le niveau n’est pas démentiel, pour revenir au top il va encore y avoir du boulot mais c’est un travail de longue haleine et cette première étape est encourageante !
Ben
3. Résultats