Du désert au bitume, le semi-marathon de Bazas par Guillaume VIMENEY
Semi-marathon Bazas (33) – Langon, le 2 mars
Depuis mon retour d’Oman, je collectionne les petits pépins, qui m’empêchent jusqu’à présent de me lancer dans une préparation sérieuse pour le France de 24h, qui aura lieu le 6 avril. Fragilisé et en manque de rythme, je me contente de réaliser du volume, encore trop faible à mon goût, afin d’être prêt pour cette échéance.
Le Semi de Bazas – Langon constitue une des courses phare en Gironde, voire dans le grand sud-ouest. Avec pas moins de 1000 inscrits sur le semi-marathon, elle se classe parmi les événements les plus populaires de l’année en Aquitaine. Il me tient donc à cœur de participer pour la 1e fois à cette compétition, où je serai le régional de l’étape. Malheureusement, toute la semaine précédant la course, j’ai dû batailler contre une gastroentérite bien coriace, qui m’aura clouée au lit jusqu’au vendredi. Malgré tout, je décide de prendre le départ de la course, pour une raison bien précise.
Le Semi Bazas – Langon fait cette année partie du Challenge de Sauternes, qui regroupe deux autres événements (un 10km et le marathon de Sauternes). Ce challenge se situant sur mes terres, j’ai clairement pour objectif de l’emporter. Néanmoins, pour y parvenir, il me faudra parcourir les 21km du Semi, dans un état de forme plus qu’inquiétant et croiser les doigts pour ne pas perdre trop de temps face à mes concurrents directs, qui par ailleurs sont d’excellents copains.
Après un échauffement avec mon sparring partner de luxe, Stéphane Tillard, je m’engage donc sur ce parcours bien vallonné sans illusion aucune. Je conserve toutefois l’espoir de me battre pour limiter les écarts. Dès le préambule des hostilités, Sébastien Vilette prend les commandes de la course. Si je m’accroche au groupe de tête dans les deux premiers kilomètres, je dois me résoudre à laisser partir mes compagnons par la suite. Dans les côtes, où je m’exprime habituellement avec beaucoup de facilités, je me trouve en cette belle matinée ensoleillée en grande difficultés. Je n’ai pas de force aujourd’hui pour avaler ces rudes montées qui se succèdent. Sur ces sections, je perds un temps fou et j’éprouve du mal par la suite à reprendre mon souffle. Toutefois et paradoxalement, je me sens à l’aise sur le plat. Je glisse cependant assez rapidement à la 8e place et vois filer les hommes de tête au loin.
Dans une méforme flagrante, je serre les dents pour éviter de perdre trop de temps. Ce dimanche, loin de mener ma course, je la subis. A trois kilomètres de la fin, je me décide à jeter mes dernières forces dans la bataille, afin de grappiller deux petites places au classement. Pour cela, il me faudra reprendre près de deux cent mètres sur deux coureurs. Au prix d’une grosse accélération et d’un bon sprint, sous les encouragements de ma chérie, j’arrache sur le finish la 6e place de ce Semi.
Le chrono (1h14’55’’), anecdotique en soi, révèle en revanche un écart minime avec mes concurrents pour le Challenge de Sauternes. Je me trouve seulement à une minute de la 2e place. En ayant « sauvé les meubles » ce dimanche, j’ai bien rempli ma mission. Désormais, j’espère connaître une meilleure fin de préparation pour le France de 24h. J’ai encore beaucoup de volume à accomplir avant de défendre mes chances début avril aux 24h du Confluent. L’aventure continue…
Pour ce qui est du Bazas – Langon, je me suis promis de tenter de gagner cette « Course de Légende » dans les années à venir. Pour cela, il faudra axer l’entraînement sur du court, bien bosser sur la piste, éviter d’enchaîner les ultra à tout va et surtout ne pas se faire rattraper par les virus hivernaux… Concernant le Challenge de Sauternes, le Marathon sera bien le juge de paix. Le 1er juin prochain, il va y avoir de l’enjeu et une sympathique bagarre entre copains. Hâte d’y être !!
Guillaume