Au cœur du marathon de Sauternes avec Jonathan DUHAIL, vainqueur 2015!
Marathon de Sauternes (33), dimanche 24 mai 2015
Jonathan DUHAIL, Team Outdoor Paris
1. Préparation
Depuis deux ans, je me rends à Sauternes dans la période fin mai début juin, pour courir une des épreuves proposées dans le cadre du marathon. En fait le beau-père de mon meilleur pote, Xavier PLANTY, est l’organisateur de la course, et donc on se donne RDV là-bas tous les ans depuis 2013 pour se voir un peu et courir une superbe course dans la région. En 2013, j’avais couru le marathon en duo avec Nicolas : 23km pour l’un et 19 pour l’autre : une super expérience, qui permet de découvrir le parcours, et de courir une distance un peu plus raisonnable pour ceux qui ne se sentent pas de faire un marathon.
En 2014, Xavier nous avions décidé de courir le marathon, et de représenter son château pour le challenge organisé entre les châteaux de la région de Sauternes. J’étais donc parti sous les couleurs de Château GUIRAUD, mais seul, car Nicolas, un peu blessé après le marathon de Sénart, avait décidé de courir uniquement le trail de 10km. Cette année, Agnès a aussi coché la date dans son agenda, et c’est donc quatre représentant de Team Outdoor qui vont s’aligner au départ : Agnès, Nicolas et moi sous les couleurs de Château GUIRAUD, et Thomas sous les couleurs de Château CLIMENS.
2. Avant-course
Les années précédentes, nous avions été hébergés chez Xavier et sa femme avec Nicolas, mais cette année pour éviter de les déranger vu que nous arrivons à trois, et que mon pote Eloi a maintenant deux enfants en bas-âge, nous avons préféré réserver un gîte situé à 6km du départ, dans la commune de NOAILLAN. Agnès et moi sommes donc partis jeudi soir après le boulot en voiture, et Nicolas nous a rejoints là-bas en train le samedi matin. De cette façon nous avons pu profiter de la journée du vendredi pour bien nous reposer, et voir un peu Eloi, sa famille et sa belle-famille.
En allant manger chez Xavier le vendredi soir, nous lui apprenons que nous sommes tous les deux prêts à nous battre pour représenter dignement son Château, et essayer d’aller chercher la victoire. Il n’en attendait pas moins, puisqu’il a déjà annoncé partout que cette année encore la victoire allait lui revenir, et chez les féminines aussi : pour Agnès qui n’aime pas la pression, et qui espérait arriver incognito, c’est parfait ;) Mais au vu de l’entrainement spécifique qu’elle a réalisé depuis deux mois et demi, en enchainant des grosses séances, et en récupérant comme il fallait, je suis confiant sur le fait qu’elle est tout à fait capable d’aller chercher la victoire avec un beau chrono à la clé, aux alentours des 3h08min, même si le marathon n’est pas tout plat, avec ses 350m de D+ annoncés.
De mon côté, j’ai réalisé beaucoup moins de séances spécifiques que l’année précédente, mais j’ai fait pas mal de volume, en doublant presque tous les jours, puisque j’accompagnais Agnès sur toutes ses séances et ses courses de prépa, donc je pense partir sur un temps à peu près équivalent à celui de l’année passée, entre 2h31min et 2h32min. Nicolas de son côté n’est pas dans la forme de sa vie, mais en gérant bien sa course, il pense pouvoir réaliser un 2h40min, qui le placerait quand même bien au classement. J’annonce quand même à Xavier que sur un marathon, rien n’est joué d’avance, et qu’il y a quand même des sacrés concurrents, entre Thomas BENICHOU, Guillaume VIMENEY, et d’autres coureurs locaux. Ça n’a pas l’air de le stresser plus que ça, il nous fait entièrement confiance ;)
Le samedi, après avoir été chercher Nicolas à son train, nous partons faire une petite sortie de 50min, avec 10min à allure marathon, et quelques lignes droites, pour bien préparer les jambes pour le lendemain. Les deux repas de la journée seront copieux, afin de bien remplir les réserves pour le lendemain, et nous avons décidé de ne pas aller à la pasta party cette année, afin de se coucher tôt.
Dans l’après-midi, nous allons récupérer nos dossards (le 199 pour Nico, 200 pour Agnès, et le 1 pour moi après la victoire de l’an dernier) au Château FILHOT, ou sera jugée l’arrivée le lendemain. Evidemment, comme d’habitude avec Agnès, nous croisons de nombreuses têtes connues, et le retrait prend plus de temps que prévu. Nous avons ensuite le droit à une visite du domaine du Château GUIRAUD par le maître des lieux, Xavier, qui nous explique de bout en bout le fonctionnement de son vignoble qui a le label BIO depuis 2011 (le seul de la région Sauternes). Agnès a pu faire aussi marcher la machine à carte bleue du Château pour vendre quelques bouteilles, vu que Xavier ne savait pas s’en servir : ça sert d’avoir une commerçante avec soi :)
Suite à cette après-midi peu reposante, où nous avons quand même beaucoup marché, nous décidons de manger assez vite, pour être au lit tôt, et bien récupérer avant la course du lendemain. Au menu, pâtes pour tout le monde, mais différentes selon les personnes : bios et complètes pour Nico et moi, et des petites étoiles faciles à digérer pour Agnès !!
La préparation des affaires pour le lendemain est plutôt rapide, étant donné qu’il n’y a pas à préparer de sac et de matériel obligatoire comme pour un trail. Il y a juste la puce à accrocher, et le dossard à épingler, et nous sommes prêts.
Réveil fixé à 4h40, pour avoir fini de manger à 5h00, ça pique un peu, mais l’excitation de la course est bien là, et nous nous levons de bonne humeur. Après un petit déjeuner tout ce qu’il y a de plus classique (céréales, pains au lait, confiture, bananes, jus de fruit, …), nous nous recouchons 1h environ. Le réveil sonne une nouvelle fois à 6h10, pour un départ fixé à 7h00 du gîte, et une arrivée à 7h10 sur la zone de départ. Le passage au toilette est ralenti par la présence de Nico, qui comme d’habitude squatte un peu longtemps la zone :), mais finalement, tout le monde est prêt à l’heure, et nous arrivons sur place dans les temps.
Heureusement d’ailleurs, car Agnès commence à stresser un peu. Nous garons la voiture à 7h10 près de l’arrivée, qui n’est pas située au même endroit que le départ. Puis nous nous rendons directement près de la zone de départ, car nous devons trouver l’accompagnateur d’Agnès : sur ce marathon, un accompagnateur à vélo est autorisé, et Xavier a trouvé un vélo pour porter les bouteilles d’Agnès. Malheureusement, il n’y a pas grand monde, donc impossible de confier les bouteilles pour le moment, la pression monte.
On retourne donc à la voiture en trottinant pour poser toutes les affaires. Agnès va aux toilettes une dernière fois avant que l’on retourne vers la zone de départ (600m environ à chaque trajet !!). Je prends alors les bouteilles d’Agnès, et je lui dis que je m’occupe de trouver son accompagnateur, pour qu’elle puisse s’échauffer (on est déjà à 10min du départ). Je trouve Xavier, qui appelle l’accompagnateur, et on le trouve finalement à 7h55, pour lui donner les bouteilles, et le briefer rapidement. Agnès est soulagée, ça me fait plaisir de voir qu’elle a l’air sereine, et je me dis alors qu’elle va faire une belle course.
De mon côté du coup je ne me suis pas trop échauffé (heureusement, c’est un marathon, du coup on ne va pas partir trop fort, j’aurais le temps de chauffer pendant le premier semi…). Par contre j’ai absolument besoin d’aller aux toilettes avant le départ : je me faufile entre deux rangées de vignes, pour rapidement me libérer d’un gros poids !! Heureusement, le départ a un peu de retard, parque j’arrive sur la ligne à 8h02 !!
3. Départ => Km 10
Je souhaite bonne course à ma chérie, et j’ai le droit à un bisou avant le départ, puis le coup de feu est donné, et les fauves sont lachés. Le départ du marathon et du marathon duo sont donnés en même temps, mais on peut voir les coureurs du duo, parce qu’ils ont un dossard duo dans le dos. On se retrouve rapidement à 8 coureurs devant : 5 coureurs du marathon, et 3 du duo. L’ambiance est détendue, et on rigole bien, parce qu’un des concurrents du duo court vraiment très bizarrement : il prend toujours une cinquantaine de mètres d’avance, puis on revient sur lui au train, et il accélère de nouveau pour reprendre de l’avance…
Dans le groupe de tête, je connais donc Guillaume VIMENEY, Thomas BENICHOU, et Stéphane TILLARD, qui est lui sur le duo. Le tempo sur lequel on est me convient bien, et nous sommes sur les bases de mon temps de l’an dernier, donc de ce côté tout va bien. Les premiers kms sont très roulants, avec une bonne portion de descente, donc on ne force vraiment pas. Les premiers ravitos arrivent, et je retrouve alors le plaisir de boire au gobelet à presque 17km/h :( : j’avais oublié que c’était aussi difficile, et je m’en met partout sauf dans la bouche sur les deux premiers ravitos, puis la technique revient, et en ralentissant un peu, ça va mieux, j’arrive à boire deux gorgées à chaque fois. Je suis vraiment content en pensant à Agnès qui a son suiveur et ses bouteilles, et qui n’aura donc pas à gérer ce problème !!
Le parcours est conforme à mes souvenirs : magnifique, avec les passages réguliers dans les châteaux (et leurs ravitos en vins pour ceux qui veulent en profiter), les petites routes du Sauternais, les quelques passages sur des chemins, et les traversés des petits villages avec les spectateurs qui nous encouragent. Nous arrivons rapidement au 10ème km, où le concurrent du duo qui courait en prenant de l’avance sans arrêt fini par craquer, et décrocher du groupe. Je me retourne alors pour voir à ce moment où est Nico, parce qu’il avait pour stratégie de partir sur un rythme constant aux alentours des 2h40. Il pointe à environ 1min30 ou 2min derrière d’après ce que je vois, ce qui est tout à fait conforme à ses prévisions. Je préviens alors tout le monde dans le groupe qu’il va falloir se méfier de ne pas craquer sous peine de voir revenir Nico dans la deuxième partie du parcours ;)
4. Km 10 => Km 23
De mon côté, je suis toujours aussi bien, et je me dis que continuer en groupe au moins jusqu’au semi est une bonne stratégie. On sent quand même que la course devient plus dure, car ça discute moins dans le groupe, et certains commencent à montrer des signes de fatigue. Au 15ème km, alors que nous passons de nouveau au-dessus de l’autoroute, Guillaume chambre Thomas, car c’est là qu’il s’était arrêté l’année passée à cause de maux de ventre !
A partir du 16ème km, nous nous retrouvons à 2 avec Thomas, car le reste du groupe décide de ralentir un peu. Nous décidons de continuer sur le même rythme qui nous convient bien. La vue des alentours est superbe, et on voit des châteaux et des vignes de tous les côtés. Les cyclistes qui nous ouvrent la route depuis le début nous proposent maintenant de nous prendre les gobelets aux ravitos, et de nous les passer pour nous simplifier la tâche, vu que nous ne sommes plus que deux.
Au 18ème km, nous attaquons un faux-plat montant de 2 kms environ, qui se transforme même en petite côte sur la fin. Je sais que le parcours va être ensuite un peu vallonné jusqu’au 25ème, et ensuite en profil descendant du 25ème au 34ème km. Nous passons au semi en 1h17min environ, mais Thomas m’annonce qu’il a déjà environ 500m de plus à sa montre GPS ! Nous passons dans le village de Sauternes pour la première fois (nous y repasserons en fin de course), et il y a un peu de public qui nous encourage. Peu de temps après, nous croisons le parcours du trail, et les gens ont l’air de prendre du plaisir sur ce parcours au milieu des vignes.
Nous rentrons dans le parc du château FILHOT ou sera jugé l’arrivée au 22ème km, et nous passons une première fois devant le château au 23ème km. Il y a beaucoup d’ambiance, car beaucoup de spectateurs sont massés à cet endroit, et c’est aussi là que les duos changent de relayeurs, donc nous sommes applaudis et encouragés plus qu’à n’importe quel autre endroit du parcours.
5. Km 23 => Km 34
En ressortant du château, nous avons environ 800m de chemin pour récupérer la route. Je décide de poursuivre en augmentant un petit peu le rythme, car je me sens toujours aussi bien, et j’aimerai finir à peu près dans le même temps que celui de l’année passée. Le temps au km descend alors sensiblement pour passer en dessous des 3min30sec jusqu’au 35ème km. Je pense alors à Agnès en me disant qu’avec son entrainement tout doit aller aussi bien pour elle !
Thomas semble lâcher un peu lorsque l’on récupère la route, mais je me dis que de toute façon maintenant la course a commencé, et ce n’est plus la peine de temporiser, dans je continue à mon rythme. Il y a quand même quelques jolis coups de cul sur cette partie, qui est plutôt descendante, mais pas autant que dans mes souvenirs. Nous passons dans le Château de FARGUES, puis dans le Château de MALLE, au 32ème km. A ce moment, je commence à sentir mes jambes un peu plus dures depuis quelques kms, mais surtout j’ai quelques maux de ventres assez violents. Après deux kms à hésiter sur le fait de m’arrêter ou pas, je décide de faire une pause pour me soulager, et je repars après 30sec de perdues, mais un plaisir de courir sans maux de ventre retrouvé ;) Thomas ne doit pas être bien loin derrière, mais il n’est pas revenu pendant mon arrêt, donc je repars seul, avec les deux vélos qui m’accompagnent.
Au 34ème km, nous faisons demi-tour une dernière fois, pour retourner vers l’arrivée. A partir de ce moment, le parcours devient plutôt difficile, puisqu’il y a deux kms de faux-plat montant, avant d’arriver à la côte d’Yquem au 37ème km environ.
6. Km 34 => Arrivée
Je décide de conserver mon rythme, même si les jambes deviennent de plus en plus dures, étant donné qu’il ne reste plus que 7km à effectuer, et que je ne suis pas complètement épuisé ! Le faux-plat puise bien dans les réserves, puis la côté arrive : elle fait environ 1km au total, avec la première partie en goudron, avant de rentrer sur la propriété du Château d’Yquem, et de monter la dernière rampe de 400m environ sur un chemin. Il y a du monde en haut pour encourager, et ça fait plaisir, parce que cette côte à la fin d’un marathon ce n’est quand même pas un cadeau ! Le temps au km a forcément un peu baissé, mais rien de dramatique, il ne reste maintenant plus que 3km à parcourir, et c’est principalement du plat ou du faux-plat descendant.
Je repasse dans Sauternes, et je double quelques concurrents qui finissent la première boucle du parcours ! Il commence en plus à faire chaud, et je pense qu’à la fin de leur deuxième boucle ils auront un beau soleil pour les accompagner !! Les vélos qui m’accompagnent m’annoncent depuis un moment qu’on ne voit plus personne derrière, donc je sais que c’est gagné, et je profite donc de la dernière ligne droite dans le parc du château pour écouter les commentaires, la musique et l’ambiance.
C’est encore une fois une grande émotion de passer la ligne d’arrivée en vainqueur, et surtout de voir la joie de Xavier qui est là à l’arrivée pour m’accueillir. Je lui tape dans la main, comme l’année passée, et passe la ligne en 2h32min15sec, soit 47sec de plus que l’année dernière. Le record n’est donc pas battu, mais ce sera faisable une autre année :) Après avoir passé la ligne, je discute un peu avec Eloi et Xavier en me ravitaillant, et j’attends de voir combien de temps après va arriver Thomas.
7. Après-course
Mais j’ai aussi promis à Agnès de venir la chercher pour faire les derniers kms avec elle. Je demande donc à Xavier si il a un moyen pour que j’aille rapidement vers le 37ème km (d’après mes estimations, c’est là que je devrais retrouver Agnès). Il me trouve alors rapidement une charmante demoiselle avec une moto pour m’accompagner et faire le parcours en sens inverse ;)
Elle me dépose donc très rapidement au Château Yquem, au 38ème km, et je pars en courant en sens inverse pour aller rejoindre Agnès. Je sens que les jambes sont dures (déjà les crampes n’étaient pas loin sur la moto), et que ça ne va pas être facile de repartir. Après 1km environ en sens inverse, je retrouve Agnès comme prévu au 37ème km avec son suiveur à vélo. De loin, je la vois marcher, et je me dis alors que la fin ne va pas être facile !! En arrivant, je lui demande quel est son état, et elle me répond que ça ne va pas, qu’elle n’avance plus, et qu’elle va se faire reprendre… Tout ça d’un coup ! J’ai l’impression que c’est juste le moral qui commence à flancher parce que la fin est plutôt dure, et je me dis qu’il suffit qu’on passe la côte pour que ça reparte. Je sens aussi que son suiveur est plutôt content que j’arrive parce qu’il ne savait plus trop quoi faire pour la remotiver :)
J’explique donc à Agnès que la course est presque finie, et que 5km ce n’est rien, que la côte fait très mal aussi bien aux jambes qu’au moral, mais qu’elle est tranquille pour finir, puisqu’elle avait déjà une avance de 10min au 23ème km (on m’avait dit 4min, mais j’ai préféré enjoliver un peu pour lui donner plus confiance). On repart donc dans la côte en trottinant, et j’ai l’impression qu’Agnès n’est pas si mal que ça, puisqu’on avance bien quand même vu le pourcentage. Dans la partie raide et en chemin qui arrive au Château, je lui dis de marcher un peu pour s’économiser, et qu’on relancera en haut. Elle n’est toujours pas confiante, mais l’idée semble lui plaire, donc elle marche un peu, et se remet à courir peu avant la fin.
Lorsque l’on passe le panneau 39km, je lui dit que 3km à faire, avec du plat et de la descente, c’est comme si c’était fini. A partir de là, nous sommes repartis sur un rythme presque équivalent à son allure marathon, et nous n’avons fait que courir. En me retournant, je ne voyais personne, et je savais donc qu’il n’y avait plus aucune chance qu’elle soit rejointe, comme pour moi peu avant.
Au passage dans Sauternes, je lui annonce 2km restant soit 5 tours de piste, que ce n’est rien en comparaison de tout ce qu’elle a fait pendant l’entrainement, et que c’est maintenant que ça va payer. A partir de là, elle ne s’est même plus plainte, et elle a terminé sur un rythme marathon !! Sur la dernière ligne droite, je l’ai laissée terminer seule, pour qu’elle profite elle aussi de sa victoire, et de l’émotion de passer la ligne en tête. J’ai eu un vrai sentiment de fierté en la voyant gagner (en 3h13min31sec, soit un peu plus que l’objectif, mais il faudra lire son CR pour connaitre tous les détails de sa course), parce que je sais que ça n’a pas toujours été facile à l’entrainement, avec le boulot, les transports, la fatigue, …
Xavier est lui comme un gamin, parce que du coup son château gagne le marathon chez les hommes et chez les femmes !!! Agnès après avoir passé la ligne n’est quand même pas très fraiche, même si elle a comme d’habitude réussi à faire son plus beau sourire sur les photos, et il faut presque la porter pour l’amener se faire masser par les kinés. Après l’avoir félicitée et laissée entre les mains d’une kiné (qui vient de terminer de masser Nico), je pars avec lui pour aller chercher la voiture et la rapprocher de l’arrivée, et nous changer.
Il m’apprend donc qu’il a terminé troisième, en 2h42min15sec, 4min environ derrière Thomas. Il a super bien géré sa course comme il l’avait prévu et a rattrapé tout le monde ou presque. Du coup on a un podium 100% Team Outdoor chez les hommes, et la première marche chez les femmes, c’est génial. Après s’être changés, on retourne à la tente des kinés, et comme Agnès en termine, je prends sa place pour me faire masser à mon tour, parce que mine de rien les jambes sont dures :) J’apprends à ce moment que Thomas nous a fait le même coup que l’an passé et s’est écroulé une fois la ligne d’arrivée passée. Il est resté environ 1h30 dans la tente d’infirmerie après l’arrivée pour récupérer !!!
La suite de la journée était top, on a bronzé au soleil dans le parc du château en discutant avec Eloi, sa femme, ses beaux-frères et belles-sœurs, Xavier, Guillaume, qui termine sixième, sa femme Valessa, Thomas et sa femme, plus tous les gens qui connaissent Agnès et qui venaient la féliciter :) La remise des prix avait lieu à 13h00, et nous avons donc bien rempli les podiums : Nico, Thomas et moi sommes montés sur le podium masculin, Agnès sur la première marche du podium féminin (mais il a fallu l’aider, parce qu’elle ne pouvait pas monter ni descendre seule ;)), et enfin, nous sommes aussi monté sur le podium pour le classement des châteaux. Les équipes des châteaux sont classés en additionnant les temps des trois meilleurs de chaque équipe. Les trois équipes sur le podium se tiennent en 5min : le château La Tour Blanche est 3ème, château Guiraud est 2nd et château Climens est premier (pour la deuxième année consécutive), trois minutes devant Guiraud.
Nous sommes donc repartis avec quelques caisses de vins, et des bouteilles d’exception : des magnums de château Yquem 2011. Il va falloir trouver l’occasion pour boire un vin comme ça !!
Après une bonne douche, un petit débriefing de la course avec Xavier, et une petite rando dans l’après-midi pour délasser les jambes, nous avons invité Eloi et sa femme Alix à manger avec nous au gite le dimanche soir, vu que nous ne repartions que le lendemain grâce au lundi de Pentecôte. Une dernière soirée super, mais pas trop longue, pour que les jeunes parents retrouvent leurs enfants pas trop tard, et que l’on puisse se reposer avant le trajet retour du lendemain.
Encore une fois, nous n’avons donc pas été déçus par ce marathon qui sort de l’ordinaire, et avec un parcours pas facile, et nous y retournerons sans doute l’an prochain :)