La MIZUNO WAVE HAYATE testée dans le sud par sophie DUVERNAY




1. Préambule

soph 4Cela faisait longtemps qu’on entendait parler d’un renouveau de la gamme Chaussures TRAIL chez MIZUNO et ce fut chose faite avec l’arrivée de trois nouveaux modèles sur les chemins : la WAVE HAYATE, la WAVE MUJIN et la WAVE KAZAN, de la plus dynamique à la plus amortissante. Une semelle entièrement revue par rapport aux modèles existant jusqu’alors, un nouveau design, et un nouveau chaussant. Il nous tardait de tester cela sur le terrain; ce fut chose faite pour la WAVE HAYATE qui fut testée, dans un premier temps par Jonathan (DUHAIL), sur les chemins boueux d’Ile de France cet hiver (voir son retour d’expérience ici).

Pour compléter ce test afin qu’il soit plus complet, j’ai également demandé à Sophie (DUVERNAY) de tester ce modèle, et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est que contrairement à Jonathan qui n’avait jamais couru avec des chaussure de la marque japonaise, Sophie est une habituée, et même une fan, de la WAVE ASCEND et pourra donc nous apporter des éléments de comparaison entre les deux modèles. Le second objectif de ce test croisé était de tester la WAVE HAYATE sur des chemins moins souples, plus rocailleux et exigeants techniquement que ceux que l’on peut trouver en Ile de France en hiver étant donné que Sophie habite dans le var.  Enfin, la foulée de Jonathan étant très spécifique avec une attaque très avant-pied, il convenait de tester le modèle pour une foulée un peu plus classique tout en restant dynamique.



2. Introduction par Sophie

Une nouvelle génération de MIZUNO « trail » est apparue. Je cours depuis pas mal de temps avec la WAVE ASCEND avec laquelle j’ai notamment fait la Saintelyon (voir ici). La Ascend est bien adaptée au terrain varois mais aussi au terrain bourguignon. La question que je me posais était de savoir si la Hayate tout en étant la « remplaçante » de la WAVE HARRIER et non de la WAVE ASCEND pouvait se retrouver à l’aise sur tous les terrains, quels en seraient les atouts et les limites pour ma pratique et mes objectifs futurs.

3. Tout justes sorties du carton!

Waouh, tout de suite, elle claque la HAYATE! Un look d’enfer qui rompt avec les habitudes de Mizuno. J’aime cette couleur et les fondus que Mizuno a réalisés. La marque rappelle son pays d’origine avec une graphie japonaise (désolée je n’ai pas la traductionJ) qui rend la running complètement unique.

Lors de la prise en main, je suis surprise par sa légèreté. Je n’ai pas de balance sous la main donc je file voir les caractéristique techniques sur le site de Mizuno : 225g. Pas mal pour une running de trail ! Mais par contre ça doit cacher quelque chose…


4. Allez on l’enfile pour en découvrir le chaussant

IMG_20150417_114122Conforme à toutes les Mizuno, on n’éprouve pas une sensation de confort « comme dans un chausson » quand on met la Hayate au pied. Mais le pied l’apprivoise très vite pour se sentir bien dans ce chaussant près du pied ! D’ailleurs, je n’ai pas trop l’habitude chez Mizuno d’un chaussant aussi près. C’est clair qu’elle est mille fois plus confort que la Harrier, très très rustique que j’ai vite abandonnée ! Pendant les séances que j’ai réalisées avec, je l’ai très vite oubliée preuve que mon pied était heureux dans cette chaussure de trail-running.

Par contre à l’avant du pied, le pare-pierres n’est pas très imposant, si bien qu’il faut mieux éviter de se retrouver pointe de pied contre pierre ou racine ! C’est le seul bémol du chaussant mais qui commence à orienter la HAYATE vers des terrains exempts de trop d’obstacles. A noter par contre, que ce bémol sur un terrain rocailleux est un avantage dans les descentes avec une pente importante. Le fait que la protection soit assez souple fait que le pied, poussé au fond de la chaussure par la descente ne se heurte pas à un butoir très dur et donc ne constitue pas une gêne pendant la descente et ne risque pas de laisser une trace importante après sur le bout des orteils.

En outre le pied respire très bien du fait de la matière avec laquelle est réalisée la tige de la chaussure. Testé par des températures conséquentes (région varoise oblige même au mois d’avril !) je n’ai pas éprouvé de sensations de chaleur trop importante. Le pied respire bien.

5. Laçons- là!

Jonathan avait insisté sur le laçage lors de son test… Pour moi, le laçage est classique. Le lacet ni tout à fait rond ni tout à fait plat et souple lui permet de ne pas bouger pendant la sortie. On peut faire très facilement un double nœud qui ne se défait pas pendant l’effort quel que soit le terrain et la manière dont on le martyrise !

6. Sur le terrain, testons son dynamisme!

IMG_20150417_114057Pour sa première utilisation je l’ai testée lors d’une sortie de 2h en région varoise (Malmont – terrain avec pas mal de pierres et de zones techniques), elle s’est très vite laissée oublier principalement dans les phases de montée et de relance. Je retiendrais sa bonne accroche et sa semelle souple sur les singles lisses mais aussi pierreux. Cette souplesse combinée à sa légèreté en ont fait une alliée de taille dans des pentes très importantes. en effet, la souplesse de la semelle permet de travailler facilement sur l’avant du pied.

Sur les partie technique et les descentes, elle s’est très bien comportée, que ce soit sur les terrains varois comme les terrains bourguignons. Je me suis sentie d’emblée en confiance avec des appuis francs et pas fuyants.

De même dans les phases de relances, conforme à toutes les Mizuno, elle ne se fait pas prier pour me rendre mon appui. C’est sans efforts superflus que j’ai pu accélérer. Je n’avais absolument pas l’impression d’avoir une paire de trail au pied. Que la relance se fasse sur un chemin, un single ou la route, elle a été à largement à la hauteur de ce que je lui ai demandée. Et plus particulièrement, sur la relance route, ces crampons importants mais en nombre moins important que sur la Mujin ne m’ont pas gêné.

Par contre, en rejoignant des sections routières successives pendant mes sorties longues, j’ai ressentie un échauffement sous les pieds. C’est une running de trail qui n’est pas faite pour courir sur la route, donc un peu oui, trop non ! Tout a fait en phase avec Jonathan sur ce point donc!!!


7. Petit focus sur la semelle de la HAYATE

P1240834La HAYATE dispose d’une semelle souple avec des crampons (en branche) à l’épaisseur significative sans être trop importante et répartis sur la surface avant et arrière de la semelle. Lors de mes sorties bourguignonnes, un peu plus grasse que les varoises, elle m’a donné entière satisfaction sur l’accroche dans la boue. Très stable sans emporter trop de boue sur chaque appui du fait d’un nombre pas trop imposant de crampons et de leur dispositions, elle m’a permis de relancer avec efficacité.

Par contre les caractéristiques de la semelle sont un bémol sur les sols rocailleux de la région varoise. En effet, on ressent très bien les cailloux. Ce qui est un atout sur certains terrains et un désavantage sur d’autres.

8. Conclusion

IMG_20150417_114140Pour moi, c’est une super running de trail pour des terrains avec peu d’obstacles. Les pierres ce n’est pas super cool pour elle et par conséquence pour la voute plantaire. Je pense également qu’elle est bien pour des trails courts (30 kil max environ). Elle est plus faite pour courir sur l’avant du pied que pour dérouler une foulée complète en attaquant du talon. A l’aise sur les terrains gras comme secs (car un nombre de crampons pas très important ni trop épais), elle trouvera sa pleine mesure sur des chemins ou des singles qui sont dépourvus de trop de pierres ou de racines. Pour ces derniers, je vais tester la WAVE KAZAN qui présente une semelle plus épaisse et un peu plus d’amorti.


Sophie