On a testé pour vous la BROOKS Adrenaline ASR par agnès HERVE
1. Préambule.
C’était en novembre dernier et je me trouvais face à un dilemme. En effet, au programme la dernière partie de la Saintélyon que je devais faire en relai mixte avec Jonathan et Nicolas. Cette année à la Sainté, ni neige, ni verglas! Et, qui plus, est, le dernier relais a pour particularité d’être assez roulant et à majorité sur route mais il présente tout de même quelques belles portions de chemins bien boueux vu la pluie qu’il est tombé ce mois. Je n’ose donc pas y aller en DS trainer de peur d’y laisser la cheville et de trop glisser. Du coup, il me fallait trouver une paire de chaussures qui convienne à la fois sur la route et sur le chemin. Pas mal de modèles répondent à ces critères.
Pour autant la majorité d’entre eux sont des chaussures universelles ce qui ne convient pas du tout à une foulée pronatrice telle que la mienne… Pas la peine de tenter le diable et de se retrouver avec une aponévrosite plantaire ou une tendinite du fascia pour les fêtes de fin d’année. C’est décidé, je vais tester la version ASR (chemins) de l‘ADRENALINE de chez BROOKS. J’avais testé la version route il y a quelques années et elle m’avait bien plu bien qu’un peu lourde à mon goute pour les footings moi qui suis habituée à la DS TRAINER depuis 20 ans.
2. La chaussure!
Déjà le look! Bah oui, on a beau être des sportifs, on n’en regarde pas moins le look! Plutôt sympa d’ailleurs. Tout bleu turquoise! Cela change du rose, pour le coup. et cela va très bien avec la gamme textile RAIDLIGHT LADY et donc mon haut manches longues Performer Lady. Je profiterai de ce billet pour en dire deux mots d’ailleurs car c’est une tuerie ce maillot manches longues! C’est un beau bleu pas trop clair pour bien passer sur les chemins et ne pas se salir trop vite, pas trop sombre pour ne pas dénoter sur la route! Je valide donc! Même si les goûts et les couleurs c’est très personnel.
En ce qui concerne la pointure, j’ai opté pour du 42 au car le modèle taille très petit (je prends du 41.5 en DS TRAINER pour donner une comparaison) et qu’il y aura des descentes prévues au programme des sorties et de la Saintélyon.
Passons aux caractéristiques techniques de la chaussure. Mixte route chemin avec une belle stabilité, ça c’était pour le cahier des charges! Et il semble bien rempli, je ne suis pas déçue au premier abord. Un truc sympa également pour la saison hivernale, c’est le mesh déperlant du modèle. Pas de membrane GORETEX à laquelle je ne tiens pas (une membrane GORETEX rend la tige de la chaussure plus lourde, moins souple et moins respirante), mais une protection tout de même contre les herbes mouillées du matin ou la pluie fine, c’est plaisant!
Pas trop de pare-pierre sur le devant mais c’est normal on est bien sur un produit mixte et non pas sur une chaussure de trail. La semelle extérieure semble correspondre à l’usage recherché de la chaussure : une semelle plus cramponnée qu’une semelle de chaussure de route pour garantir une accroche minimale sur les chemins mais pas trop crantée tout de même pour conserver de l’adhérence sur une route qui ne manquera pas d’être mouillée à la Saintélyon.
3. Premier enfilage
Bon, maintenant qu’on a bien tourné la shoe dans tous les sens pour la passer au crible, il est grand temps de l’enfiler. Je connaissais déjà le modèle route d’il y a trois ans. Mais là, malgré la semelle plus robuste et une tige déperlante moins fine, je suis bluffée par la légèreté de la chaussure une fois enfilée! C’est vrai que depuis 2012, les matériaux ont bien changé avec une semelle intermédiaire en BIOMOGO bien plus légère et l’introduction du système de répartition d’ondes de choc DNA. Bon c’est sur que ce n’est pas une DS TRAINER mais c’est bien plus léger que ma RIOT 5 fétiche que j’utilise en trail.
Le confort d’accueil est agréable. Ma voute plantaire est bien respectée avec un pied très stable sans que j’ai besoin de mettre mes semelles. et quelques sautillements sur place avant de sortir dehors me confirment que je m’y sens déjà bien. Vivement qu’elle soient de sortie!
Ah, avant de sortir, je m’attache à les relacer tout de même. Je ne sais pas si c’est jonathan qui m’a transmis sa maniaquerie des lacets, mais il faut que je m’y reprenne à deux fois pour bien les serrer et que le pied soit bien maintenu. Je décide même d’utiliser les deux œillets du haut afin d’améliorer l’en serrage de la cheville, insuffisant sinon.
4. Première utilisation sur une sortie mixte chemins dans les champs / route
Ce dimanche, c’est l’occasion de tester mes ADRENALINE ASR 11 puisqu’au club est prévue une sortie avec une alternance de chemins dans les champs et de passages sur goudron. Dès les premières foulées sur le bitume, je sens que la chaussure y sera très bien. On oublie qu’on n’a pas une chaussure de route au pied même! Le déroulé est très souple, la relance assez dynamique, et j’en oublie – presque – que je n’ai pas mes DS TRAINER aux pieds!
Nous voici alors sur les chemins champêtres, bien boueux ce matin! Les ADRENALINE sont bien stables même sur le dévers. Elles présentent une belle accroche même dans les parties boueuses du chemin. Me voici rassurée mais bon, j’attends de les tester sur des chemins plus pentus en montée. En tous les cas, mis à part les lacets que j’ai du resserrer deux fois pour enfin trouver le serrage le plus approprié, je suis ravie de mes nouvelles copines!
5. Une sortie sur des chemins en sous-bois par temps de pluie
Je voulais tester mes chaussures dans des conditions plus exigeantes que nous en manqueront pas de rencontrer en ce premier week-end de décembre du coté de la Saintélyon si l’on en croit les prévisions météo à 15 jours! C’est chose faite puisque aujourd’hui, au programme du jour, la séance de cotes avec 1h30 de sortie en sous-bois avec alternance de montées/ descentes sans discontinuité. Et comme il a plu toute la semaine, les chemins sont de vraies patinoires!
Bon bah, inutile de vous le cacher plus longtemps, j’ai ai éprouvé les limites de mes ADRENALINE. Autant en descente, l’attaque avant pied ne posait aucune difficulté majeure même avec la grosse boue à laquelle j’étais confrontée; autant dans les montées très très boueuses, ça patinait secos! Genre un pas en avant deux en arrière. Pas évident donc! Je n’ai pas rencontré ce souci dans les montées avec moins de boue. Mais bon, en cas de conditions extrêmes, il faudra faire attention aux ischios et aux adducteurs ou passer sur la SPEEDCROSS, bien que cette dernière soit moins adaptée sur la route.
6. Les ADRENALINE au fil des kilomètres
Bon bah finalement, pas de Saintélyon pour moi…. mais je continue quand même à utiliser mes chaussures qui sont devenues mes meilleures amies pour les sorties dominicales pendant lesquelles on alterne route et chemins. Je dois dire que je les ai adoptées. J’apprécie leur dynamisme sur les sorties longues avec un bon amorti. J’en apprécie cette accroche accrue par rapport à une chaussure de route et leur déroulé du pied souple sur les chemins par rapport à une chaussure de trail classique. J’aime leur stabilité sur les chemins en dévers même si, bien sur, je reprendrais mes RIOT pour les sorties plus longues avec dénivelé en montagne pour des questions de stabilité sur chemin escarpés.
Pour conclure, cette chaussure, est, mine de rien et malgré son apparence classique, un petit bijou. Une des rares pour foulée à tendance pronatrice sur le marché des chaussures trail urbain qui commence à se développer. Assez sympa à utiliser en région parisienne en courant, elle peut également être très appropriée pour la pratique de la marche nordique. A savoir qu’il existe une version GORETEX totalement imperméable pour ce modèle et une version route également avec une semelle plus lisse typée bitume. reste à la tester sur la Saintélyon en 2016 ou sur l’écotrail de Paris!
7. Conclusion
Les point +
- le confort
- le déroulé du pied très souple
- la stabilité sur les chemins
- la relance assez dynamique
- le mesh déperlant
Les points –
- les lacets qu’il faut vraiment bien ajuster
- ne pas s’attendre à l’accroche d’une chaussure de trail en montée en cas de TRES grosse boue
Agnès