Paris Versailles 18 ans après : une tradition familiale
Paris – Versailles via la Côte des Gardes, 16.3 kils, dimanche 28 septembre 2014, par Agnès HERVE – Team Outdoor Paris
Paris-Versailles…. une course qui revet une saveur très particulière pour moi vu que c’était ma première vraie course. Il y a 18 ans…. un défi relevé par mon papa au sein de son laboratoire et pourquoi pas s’y greffer aussi? 1996 : une grande ligne droite sur le Champs de Mars en guise d’échauffement, des vagues de départ à n’en plus finiret nous prendrons la dernière! Un ou deux tunnels, la fameuse côte des Gardes qui m’a parue interminable, les bosses de Meudon et cette arche d’arrivée au bout de cette interminable ligne droite face au Château de Versailles et que je franchirai avec beaucoup de bonheur avant de retrouver mon papa tout sourire. Je ne me rappelle même plus des chiffres affichés sur ma montre cette année là, d’ailleurs je ne suis même pas sure que j’avais une montre chrono! Et, 18 ans après, ce n’est qu’avec ces rares souvenirs que je décide de m’aligner à cette nouvelle édition de Paris-Versailles. Sans chercher à regarder le parcours pour me rafraichir les idées, ni sans rechercher un chrono quelconque, juste profiter de la course en famille!
Eh oui, il sera dit que Paris Versailles sera une tradition familiale. Partagée avec mon papa il y a 18 ans et avec mon homme et ses deux frères, Nicolas et Alex, aujourd’hui. Grâce à Jonath, nous avons le droit, tous les quatre, de partir du sas élite, ce qui nous permet d’arriver juste à l’heure pour l’échauffement…. Bon, le timing est tout de même serré…. Avec Nico et Jonath, on met un temps monstre pour se garer dans les rues de Versailles prises d’assaut et on loupe ainsi deux trains direction le champ de mars. On a tout juste le temps d’accrocher dossards et puces dans le train avant d’arriver à la Tour Eiffel. On dépose le sac à la consigne ric rac avant sa fermeture… en oubliant la moitié de ce qu’on avait prévu dedans! On ne retrouve pas Alex comme convenu vu qu’on est trop à l’arrache mais bon perso, pas de stress, vu que j’ai prévu de partir tranquille, je n’avais de toute façon pas l’intention de m’échauffer beaucoup. Je fais quelques allers-retours sur la fameuse grande allée identique à celle de mes souvenirs même si elle me parait bien moins longue! Mais c’est toujours aussi agréable cette ambiance qui y règne. Je vois les frangins en train de s’échauffer sérieusement en finissant par leurs gammes et des lignes droites avant de rejoindre le sas de départ à 3 minutes de celui-ci.
Mon homme a le droit à plein de serrages de mains et des « bravo pour la Cote d’Opale » : j’suis trop fière! On nous fait reculer pour passer derrière le tapis de chronométrage. Super important si l’on veut que la puce nous donne bien le chrono final!!! On est aux avant-postes avec les kényans, les marocains et marocaines et les éthiopiennes! Derrière ça joue un peu des coudes. Je vais me faire piétiner sévère je pense! De ses 1m90, Jonath a aperçu son frère cadet, Alexandre, qui est juste un peu plus en retrait dans le sas. Un dernier bisou de Jonath et il se concentre sur le départ imminent! Bim! Ils partent comme des fusées. Bonne course mon coeur!
Bon bah c’est parti! C’est euphorisant de retrouver ses sensations de courir sur route. Avec tous ces spectateurs qui encouragent. Le soleil qui est de la partie. L’impression de revenir… 18 ans en arrière!!! Comme attendu, je me fais doubler de tous les cotés pendant à peu près 2 kilomètres. Par pas mal de femmes aussi. Mais bon c’était prévu : je suis bien calée à 140 au cardio 14 kil/h environ. Boudie, déjà la cote des Garde! Dans mes souvenirs, elle était quillée bien plus loin celle-là!
Mais, on est déjà au sixième kil en fait! Et hop là! Les sensations de liberté à courir sur la route avec juste un short un débardeur et des shoes de running sont bien agréables, mais les cuissots de traileuse n’en sont pas moins présents pour autant et me permettent une belle remontée au sein du peloton à la faveur de cette ascension! Première partie négociée, puis les pavés avec les nombreux encouragements d’un public venu en force, et la seconde partie de cette côte avant de pouvoir relancer direction Meudon! Trop bon!
En plus, au terme de cette montée, je suis revenue sur 5 ou 6 filles dont une qui enquille alors juste derrière et qui me repasse dès que le plat repointe le bout de son nez. Je décide d’en profiter pour relancer légèrement vu que les sensations sont au top et que tous les voyants sont au vert. Un autre gars semble également l’accompagner. Pour autant, elle relance trop vite à mon gout. Je n’ai pas prévu de me mettre à 15 kil/h avant le 12ème kil. Je laisse donc partir devant pour me caler à 14.5 – 14.8. S’en suit un petit jeu de yoyo. Je resterai régulière et reviendrai dans toutes les bosses, tandis que le duo prendra de l’avance dans chaque partie plate…. Finalement, on arrivera presqu’ensemble au panneau du 12ème kil! Là j’ai une pensée pour Jonath qui doit en être au sprint final. Je me suis pariée qu’il ferait moins de 55 minutes cette année donc ça y est! Il est arrivé!
Zouuuuu, c’est parti, je passe à la vitesse supérieure histoire de me faire plaisir. Les kilomètres défilent rapidement, cette fois c’est moi qui mène l’allure… J’accélère encore sur les deux derniers kils, prenant juste le temps de ralentir au passage des photographes avec un petit cadeau pour Jonath! D’ailleurs, il était sensé venir me rechercher, je regarde partout si je ne le vois pas… Bon d’accord, je lui avais dit que je mettrais dans les 1h30 et ça va faire un peu moins au chrono mais bon ….
Ah le voila! Facilement repérable avec Nico, tous les deux vêtus de leurs Tee Shirts Yellow TO! Euhhhh, ils ne me voient pas!!! Quels pichs alors ces deux-là!!! J’agite le bras, je l’appelle… Peucher, il voit rien! Ah ça y est quand même! Les voilà qui font demi-tour. J’accélère encore un peu, il reste 600m. Je m’assure que mon « pote » derrière est toujours là. Et voilou c’est déjà la ligne d’arrivée tout sourire! Un coup d’oeil au GARMIN m’indique un chrono de 1.08.23. Je suis ravie! Bon un peu moins ravie en remarquant que j’ai perdu ma puce je ne sais où, mais bon ce n’est pas le plus important. Cela donnera l’occasion aux garçons de bien se moquer de moi et d’entériner l’expression « se faire une agnès » à chaque fois qu’il y a une puce à mettre sur les shoes dorénavant! N’est-ce pas alex? Mais bon c’était trop bien cette petite course alors rien ne me fera perdre le sourire!
Surtout que tous les records sont battus ce jour : Jonath, comme je le pensais, passe sous les 55 minutes avec un beau 54.43 (pour 56.08 en 2013), Nico coupe la ligne 2 minutes plus tard en 56.43 (pour 58.39 en 2013) , et Alex 1.07.41. (pour 1.08.56 en 2012) et même le mien 1.08.23 pour 1.31.37 en…… 1996 ;)
Allez, on se retrouve enfin tous. Anais est venue à l’arrivée et on part tous les 5 pour fêter tout cela autour d’un déjeuner familial sous le soleil.
Agnès
Jean-Yves MORAUD
6 octobre 2014 @ 15 h 06 min
Comme le bon vin, le maillot T.O. se bonifie en vieillissant, superbe chrono 18 ans plus tard pour une adepte du trail : 1h08’23 » pour 1h31’37 » réalisés en 1996.
Le TOP au TOP, rétro 2014, en route vers 2015, Agnès HERVE
22 décembre 2014 @ 8 h 40 min
[…] La photo Paris Versailles. Ma première course en 1997 avec mon papa et cette année partagée en famille avec Nico, Alex et Jo. (récit ici) […]