Test de la chèvre Rapide de Planer sur Terre : on a testé pour vous la HOKA ONE ONE SPEEDGOAT
Benjamin CEYROLLE (invité TOP 2016), Agnès HERVE, avec l’avis de Nicolas DUHAIL sous la forme d’un Gars/ une Fille
I. Préambule :la première fois que j’ai entendu parlé de HOKA ONE ONE (agnès)
HOKA ONE ONE : la première fois que j’ai testé une HOKA c’était en 2009 la veille de la TDS. Nicolas Mermoud –co-fondateur de la marque avec Jean-Luc Diard, l’ancien PDG de la fameuse entreprise annécienne contrôlée aujourd’hui par les Finlandais d’Amer Sports – , qui faisait l’UTMB cette année-là, m’a proposé de venir faire une sortie en montagne avec lui le vendredi après-midi… Le départ de la TDS étant à 5h le lendemain, j’ai gentiment décliné l’invitation mais j’ai quand même voulu tester. Mes toutes premières foulées avec cette drôle de chaussure semblée tout droit venue de l’espace ont donc été faites à Cham en compagnie du cofondateur de la marque, véritable passionné des montagnes et au service des coureurs… Depuis, la marque a été rachetée par Deckers Outdoor Corporation le 1er avril 2013. HOKA ONE ONE se dit « oné oné » et signifie « Planer sur Terre » en Maorie…. Adepte des chaussures fines et avec lesquelles on sent bien le sol sous son pied
II. Le contexte des tests
- Un gars : Benjamin
2.1. Profil du testeur
– Coureur de 4 à 5 séances (entre 40 et 80 kms) par semaine.
– Aux alentours de 37’ sur 10 kms, je fais partie intégrante de ce que l’on appelle le « milieu de peloton », c’est-à-dire aussi loin du coureur du dimanche que du vainqueur du «10km du 14ème» ;)
– Je pèse 62 kg pour 1,77m et j’ai une foulée neutre.
– Je m’oriente pour 2016 sur des trails de moyenne distance avec un objectif principal qui est la 6000D (63 km – 4000 D+) en juillet.
2.2. Conditions du test
Durée : j’ai testé les chaussures sur la période de début février jusqu’à fin mars, soit environ un mois et demi de test. Ce test a été réalisé sur route, sur sentiers, dans la boue et même dans la neige à la montagne.
Le point de vue de Nico
J’ai commencé à utiliser les SpeedGoat la semaine précédant les Templiers (octobre 2015) jusqu’à ce jour, soit plus de 5 mois d’utilisation (en alternance avec d’autres chaussures). Je les ai portées sur diverses compétitions, dont les Templiers 2015 (75km – 3000mD+), le MaxiCross 2016 (41km – 1700mD+), et le Trail des Villes Royales 2016 (53km – 1000mD+)).
2.3. Historique avec la marque HOKA ONE ONE
En toute honnêteté, c’est mon tout premier test de chaussures de cette marque. Depuis que je cours, j’entends parler ou je vois beaucoup d’athlètes (dont un bel ambassadeur de chez nous – Aurélien Collet – pour n’en citer qu’un) qui portent des Hoka One One et n’en changeraient pour rien au monde. Etant pourtant assez orienté vers la marque aux trois bandes, je me suis toujours dit qu’il faudrait que j’essaye un modèle de cette marque. Après discussion avec notre team manager Agnès, la SpeedGoat semblait la plus adaptée à mon profil.
Le point de vue de Nico
C’est ma 2ème paire de HOKA après avoir essayé les Mafate Speed (que j’utilise encore actuellement)
Une fille : Agnès
2.4. Profil de la testeuse
– Coureuse de 4 à 6 séances par semaine
– Ma meilleure marque sur 10kms est de 38.06, donc, du coup, si Benji se retrouve en milieu de peloton ….., moi je suis en fin ;)
– Je mesure 1.65m… pour le poids désolée mais cela ne se dit pas pour une femme ;)
– Pour 2016, je cherche essentiellement à transformer ma foulée en attaque medio-pied et trouver une remplaçante à ma RIOT sur les chemins que je vais retrouver après plus d’un an et demi passé à fouler le bitume
2.5. Contexte du test
Du fait de ma sciatique toujours latente, j’ai décidé avec la reprise progressive de l’entraînement, d’essayer de changer mon type de foulée. Mon attaque talon extrême étant très clairement un des facteurs aggravant de ma sciatique, je souhaitais, en plus du protocole de soins appropriés et d’autres changements relatifs à ma pratique de la course à pied, passer à une foulée attaque plat du pied. Lors d’une attaque talon, le muscle pyramidal est, en effet, fortement mis à contribution ainsi que le tenseur de la hanche pour des coureuses qui, comme moi, ont une foulée pronatrice. Après pas mal de lectures et de discussions à ce sujet, j’ai décidé pour cela et malgré toutes mes réticences, de tester des chaussures à drop réduit (4 à 5mm). La sciatique me demandait aussi dans un premier temps des chaussures avec une semelle suffisamment épaisse pour amortir les chocs, ce qui interdisait les five fingers !
Drop réduit + amorti, l’équation était simple : j’allais tester les HOKA. Pour une coureuse qui apprécie sentir le sol sous ses pieds, l’appréhension était assez grande pour être honnête. Mais ne dit-on pas qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ? Pour la route, du fait de ma foulée pronatrice, j’ai déjà testé les CONQUEST. Mais malgré la nette amélioration observée par rapport à la douleur sciatique et le passage progressif à une attaque plat du pied, j’ai trouvé ce modèle route peu dynamique. J’ai retenté ma chance en testant une chaussure TRAIL et notamment le modèle dont beaucoup de traileurs parlent en bien, la SPEEDGOAT que m’offrira mon chéri après l’avoir gagnée à Bouffémont.
Le point de vue de Nico
C’est marrant, c’est également Jonath qui a gagné ma paire de SpeedGoat sur l’Infernal Trail des Vosges ! Mais à l’époque, Agnès n’en voulait pas donc c’est moi qui y ait eu droit (car je rappelle que peu de marques disposent de la pointure de Jonath).
III. Le look
3.1. Le look du gars
A première vue, il faut bien admettre que les modèles de la marque sont assez “imposants”. On a plus l’impression d’aller enfiler une paire de sabots futuristes plutôt qu’une paire de running. Cependant, la SpeedGoat, avec son aspect « agressif », sait trouver sa place et son identité est propre à cette marque. Une fois l’a priori passé, elle est plutôt sympathique à regarder.
Même si pour les puristes, le look d’une paire de chaussures n’est absolument pas important, il convient de préciser pour tous les hipsters qui nous lisent, que vous aurez bien du mal à assortir une paire de Hoka avec vos jeans slim et vos chemises de bucherons, et ce même si votre barbe est taillée à la Yoann Stuck.
A noter : ce modèle est décliné en plusieurs coloris.
Le point de vue de Nico
J’aime bien l’esthétique de la chaussure mais je ne suis pas fan des différents coloris. Peut-être que la nouvelle version sera plus à mon goût.
3.2. Le look de la fille
Après avoir couru 3 mois régulièrement avec la CONQUEST, lorsque je regarde la SPEEDGOAT, je la trouve plutôt moins extrême que d’autres modèles de la marque. Comme quoi, on s’habitue à tout. Il faut dire que le fait d’avoir utilisé un semelle dont la partie supérieure est de la même couleur que le mesh réduit cette impression de semelle super haute ! Psychologiquement, on se sent déjà mieux ;)
Pour ma part, j’ai opté pour la SPEEDGOAT femme en 42 – je prenais également un 42 en RIOT 5 et en RAVEN BOOST – mais cela ne fait pas si grand pieds que cela finalement ;) J’ai choisi le modèle avec le mesh violet et les lacets jaunes pour que cela soit assorti avec les tenues du TEAM OUTDOOR POLI. Une touche de rose complète le tableau. Cela rend plutôt bien ;) Mais il existe 3 autres couleurs pour les SPEEDGOAT femme.
IV. Le confort
4.1. Le premier enfilage du gars
Parlons enfin d’un des critères importants dans notre discipline : le confort. En enfilant la chaussure, on se rend vite compte que l’aspect « sabot » n’est qu’une vague apparence tellement elle est légère (275 grammes pour une pointure 43). Ayant le pied plutôt fin, je remarque que le chaussant est tout de même prévu pour un pied assez large, ce qui m’a valu un réglage de lacets un peu différent de mes habitudes. A noter d’ailleurs que sur ce modèle trail, la marque a décidé d’incorporer de « vrais » lacets, au lieu de système quicklace par exemple. La semelle est agréable, on se sent dans un chausson, à tel point que l’on est impatient d’aller repousser ses limites sur le terrain !
Le point de vue de Nico
Je me sens à l’aise dans ces chaussures, bien maintenu, et l’amorti est digne d’une paire de HOKA. Attention à bien choisir la pointure car il est vrai que les pieds fins peuvent rapidement flotter dedans en largeur. Concernant les lacets, j’ai pu tester le système quicklace sur les Mafate Speed et je n’apprécie pas trop : c’est difficile de serrer la chaussure à ma convenance. Tandis qu’avec ces lacets classiques sur la SpeedGoat, aucun souci, je fais un double-nœud et le tour est joué. Petit bémol concernant le mesh : au bout de quelques centaines de kilomètres, des trous apparaissent sur les 2 côtés de la chaussure. Je ne suis pas le seul dans ce cas, 4 de mes collègues de club ont eu le même problème. Espérons que cela soit corrigé sur la prochaine version.
4.1. Le premier enfilage de la fille
A peine mes SPEEDGOAT à la maison, que nous partions pour une semaine de vacances dans la région de Montpellier. J’avais hâte de faire découvrir mes anciens chemins d’entrainement à Jonathan et à mes SPEEDGOAT ! Le mardi, nous avions prévu de faire le parcours de la SAUTAROC du côté de Saint Guilhem le Désert. 24 kilomètres 1100 m de D+, c’est le moment ou jamais d’étrenner ma nouvelle paire de chaussures de trail. Bon, je les avais déjà enfilées et fait quelques lignes droites avant au magasin pour être honnête et donc je savais à quoi m’attendre lors du premier enfilage.
De bon matin, je chausse donc mes SPEEDGOAT. Nickel pour mon coup de pied assez fort. Je m’y sens vraiment bien. Je les utilise avec mes DOUBLE TRAIL THYO que j’ai adoptées depuis 7 ans. J’ai aussi remplacé les semelles de propreté par mes semelles faites par mon podologue, Fabrice MILLET, du fait de ma foulée pronatrice. A noter que c’est la première fois que j’utilise une chaussure de trail dite universelle, ayant l’habitude de prendre des chaussures pour foulées pronatrices pour ma foulée hyper pronatrice. A l’essayage, le trio SPEEDGOAT, DOUBLE TRAIL et semelles, est plutôt convainquant. Seuls les lacets me semblent bof lors de ce premier essayage et il n’y a pas beaucoup d’œillets (4 + le dernier). Allez, je m’y sens bien, c’est parti pour les 24 kilomètres dans la colline.
Le point de vue de Nico
Tout à fait d’accord concernant le ressenti confortable, mais pour moi les lacets sont nickels. C’est vrai que le nombre d’œillets est déconcertant mais cela me suffit pour être correctement maintenu. De plus, cela permet un enfilage ultra-rapide contrairement à d’autres modèles où je transpire avant de commencer à courir, uniquement pour rentrer mon pied.
V. Sur le terrain
5.1. le garçon SPEEDGOAT aux pieds sur les chemins et routes
La première « prise en main » est assez déroutante puisque malgré la carrure imposante des chaussures, elles savent se faire discrètes en termes de poids, de confort et d’amorti dès les premières foulées.
Sur route : elles sont toujours agréables mais les crampons accrochent et claquent sur l’asphalte, ce qui peut donner l’impression d’être un peu maladroit. Cependant, la SpeedGoat est un modèle clairement orienté trail, c’est donc en toute logique que nous les laisserons au placard pour les courses 100% route.
Sur sentier : c’est vraiment sur ce type de revêtement que l’on peut apprécier ses capacités. Le dynamisme et l’accroche de la chaussure permettent, en montée comme en descente, de courir sans trop se poser de question. Elle répond à l’invitation et nous donne une impression de survoler le terrain.
Sur terrain gras ou dans la boue : elle réagit plutôt bien aux terrains gras même s’il convient de rester prudent car ses crampons n’adhèrent pas toujours et un amas de terre peut facilement et rapidement se former sous la chaussure.
Dans la neige : j’étais franchement dubitatif sur sa tenue sur sol glissant tel que la neige, j’avais bien tort ! Une accroche et un dynamisme encore une fois bien présents, tant que l’on ne s’aventure pas sur de la glace.
Seul bémol que je peux constater : sur des revêtements de type pierriers, où les appuis sont quelque peu incertains, une attention particulière doit être portée sur ses appuis à cause de l’épaisseur de la semelle qui nous « empêche » de ressentir l’irrégularité du sol.
Le point de vue de Nico
J’utilise principalement les SpeedGoat sur mes sorties longues, pour bénéficier de leur excellent amorti. Sur des sorties plus courtes, je privilégie des modèles plus légers (Adidas XT par exemple).
Sur le bitume, on ressent que ce n’est pas leur terrain de jeu favori. Le bruit des crampons est assez fort, et j’ai la sensation d’avoir le pied qui chauffe quand la route se fait longue.
En attaquant les chemins, là on commence à prendre du plaisir ! La chaussure me semble très légère, on peut attaquer comme on le souhaite, ce n’est pas la chaussure qui va nous retenir. On se sent vraiment aérien.
Dans la boue (sur le MaxiCross par exemple), j’ai été moins convaincu. Dans plusieurs côtes glissantes, mes appuis se sont dérobés, m’obligeant à faire quelques efforts supplémentaires. Idem dans les descentes grasses, je me suis fait peur à plusieurs reprises, la confiance n’était pas au rendez-vous.
Pour moi, le gros point fort de la chaussure est son amorti qui, comme dit Benjamin, « nous empêche de ressentir l’irrégularité du sol » dans les pierriers : sur les Templiers, cela m’a permis de bourriner dans les descentes remplies de caillasse sans me soucier de mes appuis.
5.2. La première sortie de la fille
La nature du terrain est assez diverse sur Saint Guilhem. Une première partie avec de la terre sur des petits singles, puis pas mal de pierres assez abrasives et des descentes plutôt techniques. Le premier mot qui me vient lors de mes premières foulées avec la SPEEDGOAT c’est « légèreté » ! Elle donne envie de courir même dans cette première montée assez sèche au départ du village. Elle donne même envie de faire des sauts de cabris ;)
Avec la SPEEDGOAT et malgré l’épaisseur de la semelle intermédiaire, l’appui se fait avec beaucoup de précision et de tonicité. On est loin de la chaussure « bateau » qu’on peut imaginer si on se contente de juste regarder la chaussure. On confirme ici l’adage selon lequel l’habit ne fait pas le moine. C’en est même bluffant ! C’était ma plus grosse appréhension en passant chez HOKA : ne plus sentir mes appuis. Là, dès les premiers hectomètres, je suis plus que rassurée.
Ma seconde appréhension était relative à un potentiel manque de stabilité de la SPEEDGOAT. Surtout qu’avec ma foulée fortement pronatrice et ma tendance à développer des tendinites aux TFL, c’était un point essentiel pour moi. C’est ce que j’allais tester dans la première descente technique à souhait ! Là encore, je suis rassurée, l’appui ne s’effondre pas vers l’intérieur, je ne ressens pas de gêne à ma voute plantaire comme je peux directement le sentir avec des chaussures pas assez stables. et contrairement à Benjamin, je ne ressens aucune instabilité en descente ou sur terrains techniques. Au contraire, j’ose plus qu’avec mes RIOT car c’est plus facile d’aller de l’avant avec les SPEEDGOAT. A voir au fil des kilomètres comment cela évolue aussi, car les HOKA ne sont pas forcément réputées pour la tenue de leur stabilité dans le temps. Mais pour le moment, je dois avouer que malgré toute l’appréhension que j’avais, je suis conquise.
Coté accroche/adhérence, je n’ai ni manqué de l’une sur les parties plutôt humides en sous-bois, ni de l’autre sur les parties rocheuses. La semelle en VIBRAM avec des crampons bien dessinés semble avoir été vraiment bien étudiée pour apporter ce compromis pourtant dur à trouver. Après, il n’y avait pas non plus une grosse boue ce jour-là dans le sud, donc à voir comment Nicolas a ressenti l’accroche sur les chemins détrempés du Maxicross de Bouffémont. De toutes façons, c’est impossible d’avoir une accroche extrême et une adhérence irréprochable, ces deux propriétés étant antinomiques l’une de l’autre. La SPEEDGOAT apporte un bon compromis et ça me convient tout à fait.
VI. Élucubrations diverses au fil des sorties de la fille
6.1. Alors, attaque plat du pied avec la SPEEDGOAT?
Car, ne l’oublions pas, ma raison principale de passer de la RIOT 5 à la SPEEDGOAT, c’est de me permettre de passer d’une attaque talon à une attaque plus plat du pied afin de soulager le muscle Pyramidal. En ce qui concerne la foulée, la première chose à dire, c’est que je me sens plutôt bien. Je ne me rends pas compte que j’ai une chaussure avec un drop de 4mm au lieu du 12mm que je porte habituellement. C’est déjà bon signe cela.
Pour ce qui est de ma foulée, d’après Jonathan, avec la SPEEDGOAT, j’attaque maintenant vraiment plat du pied et ce sans m’en rendre compte et sans forcer quoique ce soit ! Vu que c’est vraiment ce que j’étais venue chercher en passant à ce modèle, je suis plutôt contente. A confirmer sur des sorties plus longues que 2h30 cependant !
6.2. Les autres sorties.
Depuis cette première sortie à Saint Guilhem, j’ai utilisé une vingtaine de fois mes SPEEDGOAT (environ 300 kms). Le lendemain sur une sortie de 18 kilomètres sur une sortie alternant montées et descentes sur de la rocaille pure dans un premier temps et sur une longue piste roulante ensuite. Rien à dire, l’impression de légèreté et précision des appuis est toujours présente et pas de sentiment d’instabilité dans les descentes. La chaussure relance bien sur les parties roulantes et mon attaque est clairement plat du pied !
Le surlendemain, j’aurais l’occasion de tester la chaussure dans la neige sur les pentes du Mont Aigoual. La SPEEDGOAT est assez bluffante sur ce terrain avec une superbe accroche. Le retour se fera avec une portion de route de 3 kilomètres pour rejoindre la voiture sur la boucle de 25 kilomètres. Même si je n’ai pas pu relancer faute à des jambes qui ne suivaient pas trop avec avoir enquillé ces trois longues sorties coup sur coup, j’ai trouvé qu’il n’était pas désagréable de courir sur la route avec la SPEEDGOAT. Certes, je ne ferais pas un marathon avec car je pense que cela va finir par chauffer le pied, mais sur des portions courtes comme cela, ça passe très bien. Très certainement à lier à la légèreté et au dynamisme de la chaussure !
Plus tard dans le mois, j’ai rechaussé les SPEEDGOAT en région parisienne et en Alsace, sur des chemins tantôt secs sur Jouy en Josas / La minière / Rouffach puis plus boueux en Vallée de Chevreuse, la chaussure se comporte bien et je crois que je l’ai adoptée et mon attaque plat du pied avec ce modèle me réjouis d’autant plus que je ressens moins la gêne à la fesse ainsi. Pour ma part, le mesh n’est pas du tout abimé sur le coté malgré que les différents terrains utilisés aient été très exigeants.
Le point de vue de Nico
Pour ma part, après plusieurs centaines de kilomètres parcourus avec ces chaussures, je dois dire que je suis convaincu. Je préfère clairement les SpeedGoat que les Mafate Speed, plus réactives à mon sens, et plus agréables à l’utilisation. Il est maintenant rare que je fasse une sortie longue sans porter de HOKA.
6.3. Le bémol : les lacets
En attendant mon premier dossard avec la SPEEDGOAT ce week-end, un petit point qui ternit un petit peu ce tableau idyllique de la SPEEDGOAT : les lacets ! Je dois avouer que, même si je ne suis pas une psychopathe du lacet comme Jo, là quand même il y a des progrès à faire. Déjà, le fait qu’il n’y ait que 4 + 1 œillets au lieu des 6 +1 dont j’ai l’habitude est assez perturbant. Je trouve qu’il en ressort un manque de maintien du coup de pied.
Surtout que pour ma part, pour des raisons liées à des problèmes de pieds, je prends des chaussures en 42 alors que je chausse en pointure ville du 39. Mais bon, avec mes RIOT en 42 également, je n’ai pas cette sensation de « chaussure lâche » au niveau du coup de pied. C’est assez dérangeant. D’autant plus, que, de surcroit, le laçage se desserre régulièrement au fil des kilomètres. Je vais tenter de poser les lacets de mes anciennes RIOT sur la SPEEDGOAT prochainement pour voir si j’y gagne. A suivre donc !
Le point de vue de Nico
Moi en prenant des chaussures à ma taille et pas 3 pointures au-dessus, bizarrement je n’ai pas de soucis :)
Très satisfait de ces lacets, le maintien est bon et je n’ai jamais eu de desserrage intempestif (je suis adepte du double nœud).
VIII. Conclusions
8.1. le point de vue du gars
Les points + :
– Son confort
– Son amorti et son dynamisme
– Sa capacité d’adaptation aux différents revêtements
– Sa légèreté
– Son look punchy
Les points – :
– Attention au côté « instable » sur certains sols sur les appuis
– La boue en grosse quantité ne s’évacue pas toute seule sous la chaussure
– Pour les pieds fins, voir à choisir la bonne taille
Je pense que ce modèle ravira les coureurs de type « légers » qui s’orientent vers des trails de courte ou moyenne distance.
8.2. Le point de vue de la fille
Les points + :
– Le confort
– la légèreté et le dynamisme
– la polyvalence par rapport aux différents terrains
– la facilité à attaquer plat du pied avec
– le sentiment de sureté qu’elle m’apporte dans les descentes
Les points – :
– le maintien par rapport aux lacets
Le point de vue de Nico
Les + : Amorti, dynamisme, lacets ;
Les – : Mesh fragile, accroche sur terrain gras.
Comme Ben, je conseille donc ces chaussures (également sur trail long), mais plutôt sur terrain sec.
Benjamin, Nico et Agnès
venot
7 avril 2016 @ 20 h 53 min
bonjour,
merci pour le test!
c’est toujours intéressant d’avoir des vrais tests sur plusieurs mois (et pas juste de les essayer quelques heures comme c’est le cas dans la plupart des magazines)
donc j’apprécie particulièrement la remarque de Nicolas qui parle du mesh avec des trous des 2 côtés.
pour moi ce n’est pas un petit bémol car la chaussures coûte super chère donc c’est carrément abusé (c’est plus le terme). tout le monde n’est pas sponso pour changer de chaussure quand ça va plus ;)
merci pour ces retours.
Agnès
8 avril 2016 @ 9 h 10 min
merci pour ce commentaire;) Après, perso je n’ai pas eu les soucis de mesh et pourtant j’ai fait un peu de bornes avec. Pareil pour plusieurs clients desquels je me suis rapprochée pour savoir ce qu’il en était de ce coté là : pas de soucis. A priori, comme pour la CASCADIA 10 et comme pour la TRABUCO 3, il y a eu une lignée avec des soucis sur la ligne de pro mais cela ne concerne pas le modèle dans son ensemble. Notons également que 5 mois d’utilisation pour Nicolas, cela fait un petit paquet de kilomètres aussi… Et après juste comme cela, la chaussure dans la gamme trail est loin d’être « chère » comparativement à beaucoup de modèles. Elle est même dans la moyenne basse. Cela ne veut pas dire qu’il faut en accepter les défauts mais c’est juste pour le noter. et je n’ai aucune action chez HOKA ;)
AU TOP au Josas, et de 4 pour Agnès HERVE ;)
13 avril 2016 @ 12 h 02 min
[…] encore beaucoup ) et il me demande ce que j’ai comme chaussures. J’ai quillé les SPEEDGOAT. Il me dit que lui, il a préféré mettre les chaussure de route! Vu comment j’ai déjà […]