On a testé pour vous la New Balance MT1210 par Jonathan et Nicolas DUHAIL
en Ile de France, en montagne, sur les chemins et même sur route!
1. Contexte du test – Jonathan DUHAIL – Team Outdoor Paris
Depuis que je suis rentré dans le Team, je n’avais pas encore eu l’occasion de faire de test produit, et c’est donc mon tout premier test que vous allez lire ici. J’ai eu l’occasion de tester les New Balance MT1210, grâce à Team Outdoor et à New Balance qui m’ont fourni une paire à ma pointure, ce qui n’était pas facile (mais on reparlera de ce point plus tard).
Je suis un coureur mixte, qui pratique régulièrement le trail, et qui revient sur la route de temps en temps. J’ai donc utilisé de très nombreuses paires de chaussures, aussi bien avec beaucoup d’amorti, comme la Trabuco ou la Cascadia, que des chaussures beaucoup plus légères, comme la XT4, la DS Trainer, ou la Hyperspeed, ou même des minimalistes, comme celles de VivoBarefoot. Etant donné que j’ai une foulée sur l’avant du pied, j’utilise depuis deux ans des chaussures plutôt très légères, et donc avec peu d’amorti. En trail, je cours avec des Adidas Adizero XT4, et sur route, j’utilise des Adidas Adizero Adios 2, ou des Asics Gel Hyperspeed 5 selon la distance.
Lorsqu’Agnès m’a proposé de tester la MT1210, j’ai donc d’abord regardé quelles étaient les caractéristiques de la chaussure, afin de voir si elle pouvait me correspondre. Ce sont des chaussures universelles et assez légères qui pourront donc correspondre aux personnes avec une faible pronation, aussi bien qu’aux supinateurs ou qu’à ceux ayant une foulée universelle. Le drop est de 8mm, et permet donc de ne pas trop dénaturer la foulée, tout en restant raisonnable. La semelle est quand même plutôt épaisse, comparée aux modèles que j’utilise habituellement, et elle procure un amorti plutôt conséquent qui s’avère utile sur du trail long (voir CR de Nico sur ce point).
2. Les caractéristiques de la MT1210
La chaussure reste plutôt légère grâce aux diverses technologies utilisées par la marque :
– Chaussant thermocollé, et tige ultralégère,
– Semelle intermédiaire allégée grâce à l’injection de Nitrogène, présentant un amorti conséquent,
– Semelle Vibram.
Elle pèse donc 292g en 42, contre par exemple 335g pour des Cascadia 9, 330g pour des FujiTrabuco 3 ou 290g pour des Adizero XT4. C’est plutôt impressionnant quand on voit le gabarit de la chaussure, qui parait quand même beaucoup plus imposante qu’une XT4.Passons maintenant au test proprement dit.
3. Une chaussure avec un look bien sympa!
le modèle femme
Tout d’abord le déballage de la chaussure : il y a le choix entre plusieurs coloris, mais j’ai eu le droit à celui qui flash le plus, la chaussure vert fluo et bleu, avec la semelle orange ! C’est sûr qu’avec ça je ne vais pas passer inaperçu :) J’ai eu aussi en mains le modèle bleu et orange.Dans l’ensemble, tous les coloris sont plutôt harmonieux, et ça fait plaisir de pouvoir mettre des chaussures qui sortent un peu de l’ordinaire pour aller courir. On doit dire ici que New Balance nous offre une belle gamme de couleurs cette année, que cela soit sur ce modèle ou sur les modèles de route. Le gabarit de la chaussure est quant à lui plus imposant que celui d’une XT4, et on est plutôt plus proche du gabarit d’une Cascadia, modèle dont la réputation n’est plus à faire.
4. Le confort à l’enfilage
Un des points les plus marquant pour moi a été l’enfilage de mes pieds dans les chaussures : aucun problème pour glisser mon pied dans le chausson, contrairement aux paires que je mets d’habitude, et que j’ai toujours un peu de mal à enfiler. J’ai eu peur au départ que le chausson soit trop large, ou que la taille de la chaussure soit trop grande, mais il n’en était rien, mon pied était parfaitement calé une fois rentré dans la chaussure.
Juste un point à signaler au niveau du choix de la taille de la chaussure : dans toutes les autres marques, je prends mes chaussures en taille 14US (48.5 ou 49 selon les marques), mais en New Balance, je mets du 13US (47 ou 47.5 selon les marques), car NB taille grand. La largeur du chausson à l’avant du pied m’a aussi semblé plutôt conséquente : moi qui suit habitué à être vraiment serré dans mes chaussures, j’ai eu l’impression d’être vraiment au large surtout à l’avant du pied, mais en fait le pied est parfaitement maintenu, et il ne bouge pas malgré la sensation de chausson assez large.
Le système de laçage n’est pas le meilleur que j’ai connu mais je n’ai rien de particulier à lui reprocher : ce sont des lacets plats, et un peu élastiques, qui passent directement dans des trous sur la chaussure, et non dans des passants (type Cascadia 8) qui peuvent casser assez facilement). Une fois les lacets serrés, on se sent toujours aussi bien dans la chaussure, et le pied est parfaitement enveloppé dans le chaussant et la languette. Petit bémol par rapport aux Trabuco par exemple : pas de poche à lacet sur la languette pour les ranger.
On est bien dans la chaussure à l’arrêt, mais qu’en est-il en courant maintenant ? ;)
5. La MT1210 sur le terrain
Pendant ce test, j’ai effectué de nombreuses sorties, et j’ai parcouru plus de 1500km avec ces chaussures. J’ai varié autant que possible les conditions, en les utilisant sur tous types de terrain, sur chemins roulants secs, gras, en montagne mais aussi sur route, et sur différents types de séances à des vitesses donc très variées.
Dès que je les ai eues, je n’ai pas pu résister à l’envie de les tester sur un trail court en région parisienne : j’ai effectué les 21km du trail du Muguet à Meudon avec, fin juin. J’ai pris beaucoup de plaisir, et j’ai pu directement constater que le confort était au RDV, car je n’ai eu aucun échauffement alors que les chaussures étaient neuves.
Par la suite, je les ai utilisées sur tous types de terrain, que ce soit en montagne dans les Alpes ou dans les Pyrénées, sur terrain très technique au Ventoux, sur des terrains bien plus roulants en région parisienne, et même sur route donc.
En montagne, j’ai pu vérifier que la chaussure était très stable, et que l’amorti permettait de descendre plus aisément qu’avec une chaussure plus orientée minimaliste. L’accroche, que ce soit sur des pierres, de la terre, du gravillon, … est restée très bonne tant que le sol était sec ou juste humide. Avec un terrain très boueux ou complètement détrempé, j’ai trouvé l’accroche beaucoup moins bonne que sur mes XT4 habituelles, mais cela restait correct tout de même, grâce aux crampons orientés différemment sur l’avant du pied et sur le talon, et à la qualité de la semelle Vibram. Sur terrain caillouteux, les pare-pierres font leur travail, que ce soit à l’avant du pied, ou au niveau du talon.
Je me suis servi de ces chaussures aussi bien pour faire des footings, que pour des séances de côte, du fractionné en nature, des sorties longues, du fractionné sur route, des séances de rythme, de la rando-course, … A chaque fois, j’ai trouvé que la chaussure était plutôt bien adaptée à la séance :
– Lors d’un footing, l’amorti et le dynamisme de la chaussure permettent de courir tranquillement, et de ne pas ressentir trop de fatigue,
– En côte, la chaussure est très efficace, et sa légèreté est agréable. Dans les descentes, l’amorti permet de dérouler la foulée,
– Pour les sorties longues j’ai pu les effectuer sans problème sur l’avant du pied, même sur des sorties de 4 ou 5h,
– Le fractionné, même sur route ne pose aucun problème (même si je ne conseillerai pas de faire ces sorties en chaussure de trail) : je ne m’imaginerai pas faire du fractionné sur route en XT4 par exemple, mais ces chaussures sont vraiment très polyvalentes, et permettent de courir sur route à allure rapide sans ressentir d’échauffement sous les pieds. De plus même au bout de 1500km, l’usure de la semelle reste assez mesurée ‘- comparée à celle des Adizero XT4, par exemple – , ce qui est un très bon point pour un coureur qui utilise ses chaussures très régulièrement comme moi.
– Les sorties en rando-course ont été aussi très agréables : ce sont des chaussures qui permettent de marcher de manière totalement naturelle.
Avec l’arrivée de l’automne et les jours qui se raccourcissent de plus en plus, il m’est arrivé de commencer des sorties en sous-bois et de les terminer sur route éclairée. Cela m’a permis de tester les MT1210 sur le bitume et je dois dire que c’est parfait ce qui confirme la polyvalence de ce modèle. Certes, elle n’est pas aussi légère que mes ASICS HYPERSPEED ou que mes ADIOS mais elles sont très confortables, elles ne tapent pas et le déroulé est très souple.Un très bon point donc, surtout pour celles ou ceux qui sont amnés à alterner route et chemins lors de leurs sorties.
Le dernier point concerne la capacité de la chaussure à évacuer l’eau : de ce côté-là, vu qu’il y a pas mal de mousse à l’intérieur, cette chaussure n’est pas la meilleure de sa catégorie, et elle aura tendance à mettre un peu de temps à sécher. Mais ce n’est pas non plus tous les jours que l’on va traverser des cours d’eau.
6. la MT1210 avec un dossard, le point de vue de Nico en bref (Nicolas DUHAIL Team Outdoor Paris)
En plus d’utiliser assez souvent ces chaussures à l’entraînement pour leur confort, je les ai également portées sur 4 courses cette année, et pas n’importe lesquelles :
• le Tour des Glaciers de la Vanoise (73km) ;
• la 6000D (63km) ;
• le Trail de la Côte d’Opale (63km) ;
• le Grand Trail des Templiers (75km).
Sur des trails d’une distance inférieure à 50km, je privilégie avant tout la légèreté des chaussures, donc en général je porte les Adidas Adizero XT4. Mais sur des longues distances, l’amorti devient non négligeable et le confort rentre en ligne de compte. J’ai remarqué que dans les descentes bien techniques (dans les Alpes par exemple), les XT4 ne me permettent pas d’attaquer au maximum, à cause de leur manque d’amorti. Au contraire, les MT1210 bénéficient d’un confort qui me permet de dérouler en descente sans trop me soucier d’où je pose mes pieds. Cela offre un surplus de confiance et permet de ne pas se faire mal si l’on est plus très lucide !
De plus, après avoir couru plus de 40km, je sais que ma foulée n’est plus aussi souple qu’au départ, et j’ai tendance à attaquer de plus en plus avec le talon. C’est pourquoi j’ai choisi sur tous mes trails longs cette année de porter les MT1210 (à condition que le terrain ne soit pas trop gras : dans le cas contraire j’aurais mis une paire qui accroche mieux).
En conclusion, je suis très satisfait de ces chaussures pour courir des trails longs, grâce à leur confort. Elles s’adaptent à tous les terrains (montagne, sable, chemins, forêt, rochers), à condition que ce soit sec !
7. BILAN :
Points positifs :
– Chaussure extrêmement polyvalente,
– Confort du chausson,
– Amorti et dynamisme,
– Grip sur terrain sec,
– Légèreté,
– Excellente chaussure pour trail long.
– Résistance à l’usure.
Points négatifs :
– Evacuation de l’eau et séchage,
– Accroche sur terrain gras.
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