Les championnats de France de Cross country, Le Pontet (84), par le TOP 3!!!
Dimanche 2 mars 2014 par Sophie DUVENAY – Thomas BENICHOU – Agnès HERVE
Volet 1 par Sophie DUVERNAY : D’un cross, on ne sort pas indemne, suite et fin !!
Le moins qu’on puisse dire c’est que ce fut guerrier. Bon c’est clair, je ne m’en cache pas, ce que j’aime dans le cross, c’est le côté guerrier. J’aime la bagarre, fair play bien sûr !!!
1. Le Bilan :
– 5 coups de pointes et 2 hématomes sur les jambes
– des courbatures côté droit, sûrement les stigmates de quelques coups de coudes et de poussettes pendant la course.
La course, presque conforme à ce que j’attendais, sauf le côté très étroit du parcours qui fait que ce fut compliqué de se placer en permanence. Le parcours ne présentant pas de difficultés majeures, la vraie difficulté était peut-être là finalement. Ce sur quoi je veux échanger avec vous, c’est le départ et les 500 derniers mètres car finalement, au milieu, c’est une course presque comme les autres. Mais ne perdons pas de vue que l’objectif reste la meilleure place possible lors d’un France de cross et là, pour le coup, départ et arrivée sont deux très gros points clefs.
2. Le Départ, sur la ligne des individuels cette année
Quand on est individuel, si on veut faire un bon départ, il faut dans un premier temps être bien placée sur la ligne. Ce qui signifie, interrompre son échauffement 15’ avant le départ et se précipiter dans le sas d’entrée sur la ligne, faire le pied de grue pendant ces 15’ sans prendre froid. Si vous franchissez cette première étape, alors le « stage » 2 consiste à se précipiter sur la ligne de départ en absorbant toutes les poussées qui viennent de l’arrière quand le sas s’ouvre !
Une fois cette étape franchie, alors vous pouvez exprimer toutes vos qualités de vitesse lors du coup de feu ! Pour ma part, je me suis retrouvée dans les 40 premières après les 400 premiers mètres, j’ai donc pu réduire mon effort en étant bien placée et me mettre sur le bon tempo. C’est en partie sur ces 400 premiers mètres que j’ai pris deux ou trois coup de pointes !
Et hop une transition de 6 km où il fallait être bien placée avant d’entrer dans le sous-bois boueux pour ne pas prendre bêtement du retard et … nous voilà dans les 500 derniers mètres !
3. Les 500 derniers mètres
C’est dans ce moment-là où le France de cross ne ressemble à aucune autre course d’après moi. Je n’en pouvais plus, j’étais cuite, rincée…. Et pourtant, il faut s’accrocher à toutes les brindilles qui se présentent, ne rien lâcher pour tout miser sur le sprint final. Car c’est dans les 400 derniers que les places se font et se défont. J’ai la chance cette année d’avoir pu envoyer et de ramasser 5 ou 6 places dans cette dernière ligne droite !!!! Conclusion 47e/463 arrivantes. Je rentre dans les 50 premières, enfin. Joie et soulagement à la fois ! Ca, c’est fait !!!! Et en plus dans l’aire d’arrivée, j’ai pu le partager immédiatement avec le coach (LULU), avec STEPH, AGNES et d’autres amies ! Une perf ne vaut que si elle peut être partagée !
Au-delà de la 47e place, ce que je retiendrai de cette performance, c’est qu’avec un entrainement complètement différent, j’avais le même niveau que l’an passé ! Cela confirme ce que je vous avais dit dans mes CR sur la fracture de fatigue. L’entrainement croisé, au niveau où j’évolue, permet d’atteindre mes objectifs en préservant mieux mon potentiel physique ! Moi j’ai dû attendre de me blesser pour en prendre conscience et le mettre en place, et vous ?
Sophie
Volet 2. Du coté de chez TOM!
Dimanche 2 Mars 2014, c’est le jour tant attendu par tous les coureurs licenciés, la course la plus importante de l’année pour beaucoup, à savoir les championnats de France de cross. En effet, s’il y a une seule course à laquelle tout le monde souhaite participer c’est bien celle-là. L’hiver tout le monde fait du cross : trailer, pistards, marathoniens, et tous se retrouvent sur la même épreuve, dans la boue la plupart du temps.
Ma qualification à cette course a été arrachée il y a 15 jours, lors des interrégionnaux à Aulnay. En effet, j’ai été le dernier coureur qualifié… J’ai donc un peu de chance de me retrouver là et en même temps je suis un peu mitigé, car être le dernier à passer signifie que j’ai de grandes chances d’être assez loin lors de ce cross, et cette perspective ne m’enchante pas vraiment.
La course a lieu au Pontet, juste à côté d’Avignon, sur un hippodrome. Les photos entrevues sur facebook la veille de la course font peur, avec des flaques d’eau énormes, de la boue collante partout etc. Mais une fois sur place, je me rends compte que c’est juste une partie du parcours (400m) qui est comme ça, le reste étant de l’herbe assez sèche. Mais un élément très ennuyeux que les photos ne montrent pas, c’est le vent ! En effet le jour de la course le vent souffle très fort, mais alors très très fort. Et ça c’est vraiment pas top, même si je n’ai pas prévu de me retrouver en tête de course seul devant. Heureusement tous les nuages ont du coup été balayés par le mistral, et c’est un grand ciel bleu qui domine.
N’ayant pas d’objectif particulier pour ce cross, si ce n’est celui de faire de mon mieux, je n’ai aucun stress avant le départ, et j’en profite pour voir les autres courses se déroulant avant la mienne. Le départ est prévu à 15h35, soit la dernière course de la journée. Malheureusement, je dois m’échauffer pendant la course femmes, je ne peux donc pas voir Agnès et Sophie courir… Et ayant laissé mon téléphone dans notre minibus je n’ai pas pu les joindre avant.
A 15h35 donc, le départ est donné, et une seconde après le coup de feu je percute un bâton de bois que je n’avais pas vu, et qui sert à séparer les équipes au départ. Du coup je repars en queue de peloton ! Le problème de ce parcours est sa largeur. En effet, les organisateurs avaient tout l’espace nécessaire, mais ils ont réduit à 4-5m la largeur du parcours. Donc 400m après le départ, nous nous retrouvons tous dans un entonnoir, à courir à 14km/h par endroit, à se marcher dessus… La situation met 1km à s’améliorer, et je commence enfin à pourvoir remonter lors de la petite boucle et lors de la moyenne. Le fait d’être nombreux sur un parcours étroit est un avantage quand nous sommes face au vent
Petit à petit la situation s’améliore, et les premiers passages dans la boue au bout de 5km font des dégâts ! En effet je vois plusieurs concurrents abandonner. A la fin de la 1ère grande boucle, un coureur se porte à ma hauteur et me demande tout essouffler s’il reste 1 ou 2 grandes boucles ! Je lui réponds bah deux !! Et là je ne l’ai pas revu, je pense qu’il a eu une fracture du moral !! Plus la course avance dans le temps, plus le peloton s’étire, si bien que sur certaines portions face au vent, nous cherchons chacun à s’abriter derrière un autre, et personne ne veut donc mener, ce qui est assez marrant. Les jambes se font de plus en plus lourdes, car le parcours est assez collant dans son ensemble.
Du coup je ne remonte plus grand monde, les seuls que je dépasse sont ceux qui ont un gros coup de moins bien, mais ils sont nombreux ! Au final, les deux dernières grandes boucles passent assez rapidement, sans que la situation ne change, aux alentours de la 180ème place. Les portions avec le vent de face sont de plus en plus compliquées, et c’est vraiment difficile ! Je donne ce qu’il me reste pour essayer de gratter quelques place au sprint, mais avec mes piètres qualités de sprinteur ajoutées à la fatigue de la course, je n’arrive à reprendre personne, perdant même 4 ou 5 places !
Au final, je termine 183ème, une place moyenne, moi qui avais fini 108ème il y a deux ans. Mais vu que je suis en pleine préparation pour le marathon de Paris, avec beaucoup de bornes au compteur, je relativise un peu même si je suis déçu, surtout avec le départ catastrophique que j’ai pris (je devais être 240èe au bout de 2km !). Mais les France de cross restent une superbe course et une superbe fête, à laquelle on se doit de participer si on a réussi à se qualifier, quelle que soit la forme du moment ! Prochaine course pour moi le 9 mars 2014, lors du semi-marathon de Savigny-sur-Orge, avec de meilleures sensations je l’espère !
J’apprends que Sophie a terminé 47ème de sa course, elle qui visait un top 50, donc objectif réalisé avec une très belle course, et Agnès termine aux environ de la 130ème place, ce qui quoiqu’elle en dise est une superbe performance vu le long arrêt qu’elle a eu l’année dernière suite à sa blessure au genou !
Tom
Volet 3, vive les lunettes de soleil, l’autobronzant et les copines… pour le reste, je laisse les coups de pointes aux autres filles et je reviens l’année prochaine avec des gants de boxe!
Alors sur ce coup-là je vais copier sur les petits copains pour ce récit….
1. Le bilan
Comme Sophie, je commencerais par le bilan, car finalement c’est ce qui est le plus important et je retiendrais de ce week end au Pontet :
– la joie d’avoir passé deux supers jours avec les cops de Vincennes Athlétic… et notamment le karaoké fait maison le samedi soir, mais chuuuutttt, on a promis de ne rien dire…..
– le plaisir de partager ce grand rendez-vous sportif avec des amies Caro, Emma et Aurélia et par procuration avec des personnes qui sont chères restées à la capitale mais en pensée à tout moment
– l’entraineur du Vincennes Athlétic aux petits soins, ainsi que son ami Gilles, pendant 2 jours
– et la présence et les encouragements de mon coach Bertrand!
Quant au reste, c’est à dire la course, ouaip bah bof…. j’ai plus eu l’impression d’être sur un ring de boxe que sur un champs de cross. Comme Sophie, j’aime la bagarre menfin là c’était loin d’être fair play.
2. La course
Comme Tom, aucun stress au départ, seul objectif se faire plaisir en courant le mieux possible avec, si cerise sur le gâteau possible, un petit TOP 100… mais vraiment cerise sur le gâteau, la saison de cross que j’ai faite jusqu’alors étant complétement inespérée tant dans les sensations que dans les places aux tours précédents après ces 7 mois de galères avec le genou.Mais, inutile de faire durer le suspens, pour ce qui est de se faire plaisir, on reviendra l’année prochaine!
Même si les sensations à l’échauffement ne sont pas mirobolantes du fait du kilométrage engrangé dans la semaine en préparation des objectifs Trail à venir, je ne m’attendais pas à vivre un tel truc. Déjà, on nous parque pendant 14min45 (c’est long alors j’ai compté!!!) dans un endroit restreint, collées les unes aux autres comme des sardines en boite (au moins, on ne sentait pas le vent!!!) et où tu ne peux même pas sauter sur place pour garder les muscles chauds au risque de piétiner une nénette – tiens j’aurais peut être du commencer ici…. – …
Et Peucher, à peine la barrière de ce park retirée, on te pousse de tous les cotés, on t’envoie des coups de pointes, des coups de coude…. juste pour accéder à la pré-ligne de départ… Eh ben, ce n’est pas gagné!!! La course n’a même pas commencé que j’ai déjà du sang qui coule sur les tibias et de la terre sur les mains à avoir voulu me rattraper quand j’ai trébuché…. Et bien entendu je suis super mal placée!
Mais ce n’est pas fini! Loin de là! Bon, je passe le sacro saint appel du starter qui ne m’a pas du tout émue cette fois-ci. Et Pan c’est parti. 480 filles qui s’élancent… Étant sur la troisième ligne et n’ayant pas de pointe de vitesse, je me fais vite bousculer et dépasser par les évènements…. Après ce départ en apnée …. à 17/18 kil/h …. et après seulement 300m de course, Bim… la bonne idée que voila, un bel entonnoir! Et là, c’est baston générale… Des coups de coude, de la poussette, des coups de pointes. C’est à celle qui passera… Malgré mes gros cuissots de traileuse je me fais valdinguer sur un piquet, en plein dans la cote! Euh, la cela ne va pas le faire…. Bref, on sort enfin de cette petite boucle entonnoir pour aborder la moyenne boucle… ça va déjà mieux… On peut enfin courir en zigzagant pour remonter mais au moins ça court.
Avant l’entrée sur la partie « boueuse » – qui ne l’est pas tant que ça finalement :( – on m’annonce à deux reprises dans les 175-180… birk, top 100 désormais compromis, pas de cerise!!!! Je profiterai de cette partie plus exigeante pour remonter une bonne trentaine de filles restées scotchées ou ayant peur de se mouiller les pointes!!! C’était bien la peine de pousser avant tiens!!! ;) Je reviens sur ma copine Virginie de Lisses Athlétic. Une fille géniale et super gentille qui est la seule que j’ai vue prendre le soin de s’inquiéter d’une fille qui avait trébuché dans la petite boucle. Je remonte encore dans les toboggans tronc d’arbre. Mais dès que le plat pointe le bout de son nez, je n’ai pas assez de jus dans les gambettes pour relancer. Les écarts se creusent.
Même scénario sur la grande boucle où l’on repasse par la portion « boueuse ». Bien entendu, je remonte moins de filles, les écarts étant légèrement plus importants maintenant. Je remonte à nouveau sur Virginie et un petit groupe de filles juste avec elle. Mais elles me distanceront facilement sur la portion plate et la dernière ligne droite… 131… ouai A la rigueur, la place n’a aucune importance, même si un TOP 100 aux nationaux c’est plaisant… Mais aucun plaisir, vraiment aucun….
Très heureuse de retrouver Sophie sur l’aire d’arrivée et très heureuse pour son top 50!
Et j’ai passé un super week-end!
Agnès
PS. et pour ceux qui ont suivi…. j’ai retrouvé notre 13…. sur le wagon de ouigo et ce pendant 365 jours … c’est écrit sur le siege!!!! La chance continue… yesss We Go on!
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