L’ABCDaire de l’Ecotrail de Paris 2017 par Nicolas DUHAIL, Team Outdoor Poli




Ecotrail de Paris 80km, Saint-Quantin en Yvelines – Paris , samedi 18 mars 2017


Lexique de l’EcoTrail de Paris 2017 vu par Nicolas DUHAIL


Abandon

80km en courant, c’est long, ça fait mal, donc forcément, il y a bien un moment où on pense à l’abandon. Ce serait tellement plus simple de s’arrêter ! Mais non, j’aime me dépasser et fournir un bel effort. Pas question d’être venu pour une promenade. Donc je sers les dents et je m’arrache, jusqu’au bout !

Banane

Le secret pour bien performer, c’est de réussir à manger. Et c’est parfois plus compliqué qu’il n’y paraît pendant un effort de ce type. Les barres et boissons énergétiques EAFIT ont bien fait le job, mais j’étais content de manger une bonne banane lorsque je rejoignais un ravito. La banane, c’est la vie : demandez à Benoît CORI !

Culs-nus

Ça peut paraître étrange, mais j’ai aperçu plus de culs pendant les 20 premiers kilomètres de cet EcoTrail que pendant mes footings au Bois de Boulogne ! Et oui, le coureur est sujet aux troubles gastriques : malheureusement ça oblige à faire des pauses, et en tête de course pour ne pas perdre trop de temps c’est souvent au plus près du chemin ! Donc tout le monde en profite, c’est ça l’esprit trail ;)

Deuxième

On ne va pas se mentir, j’avais un dossard #1 à honorer, je suis venu défendre mon titre, et j’ai perdu. Je me suis battu avec la forme du jour mais ça n’a pas suffi, Manu GAULT m’a montré qui était le patron. Mais deuxième sur cette course ça reste quand même honorable, et je m’en contenterai cette année.

Entraînement

J’ai bien vu lors de mes séances que ça n’allait pas être facile cette année de reproduire la perf de l’an dernier. Je comptais sur un malentendu et un pic de forme qui arrive le samedi 18 mars à midi, mais il n’est jamais venu ;) Bon en même temps j’avais beaucoup moins borné qu’en 2016 où je doublais plusieurs fois par semaine. Pas de miracle, j’ai moins bien tenu la distance.

Five Guys

Le jeudi précédent la course, c’était repos, l’occasion d’aller tester un fast-food qui m’était encore inconnu sur les Champs-Elysées. Le verdict est sans appel : les burgers sont excellents et les frites également, j’y retournerai.

Gavage

Cette année, les VIP ont fait l’erreur de me laisser des petits fours lorsque je suis remonté au premier étage pour la remise des récompenses. Les buffets, c’est mon péché mignon. Tout y passe : fromage, saumon, charcuterie, gâteau, tartelettes en tout genre… J’ai quand même couru 6h alors il faut reprendre des forces !

Halètement

Sur les quais de Seine, j’étais dans le dur, et Arnaud DETHOREY était présent sur son fidèle destrier pour immortaliser ce moment en vidéo. Il paraîtrait donc que je « gémis comme Monica SELES » lorsque je suis en souffrance :)

Intouchable

Quand je passe dans le parc André Citroën à 17h40, je me dis que l’année dernière j’étais en train de franchir la ligne d’arrivée à cette heure… On avait vraiment envoyé du lourd et le record de 5h25 me paraît inaccessible. J’aurais aimé pouvoir livrer un plus gros combat face à Manu cette année, mais la forme du moment ne me l’a pas permis.

Jambes

Tout allait si bien pendant les premiers kilomètres que j’ai failli y croire. Ça part moins vite que l’an dernier (le dynamiteur de peloton Yoann STUCK étant malheureusement forfait cette année), j’arrive à m’accrocher au groupe de tête malgré les attaques d’Alexandre MAYER qui prend ses responsabilités. Je me retrouve même en tête avec Manu GAULT et Julien SAPY, puis seul devant après l’observatoire de Meudon (km 46). Et c’est là que mes jambes me rappellent à l’ordre : ce n’est pas la même histoire que l’an dernier où j’étais dans une forme olympique. Et quand Manu revient puis accélère, je ne peux que le regarder s’éloigner en serrant les dents…

Kiné

On peut reprocher ce qu’on veut à l’EcoTrail, mais l’organisation est vraiment nickelle. À peine descendu de la Tour Eiffel, je récupère mon sac, puis je m’octroie une petite séance d’ostéo pour me remettre bien en place, avant de profiter d’un long massage par les kinés ! Tout ça avant d’aller manger un morceau sous le chapiteau prévu à cet effet.

Lièvre

J’ai été très content de partager le début de course avec Julien SAPY fraichement arrivé dans l’équipe. Deux jaunes aux avant-postes, ça le fait ! J’ai même bien cru ne jamais le revoir quand il s’est échappé après le premier ravito de Buc. Malheureusement pour lui, ce n’était pas son jour et nous l’avons rattrapé quelques kilomètres plus loin, plié en deux au milieu du chemin, perclus de douleurs abdominales. Merci Julien d’avoir animé la course, mais tu aurais dû partir plus fort pour faire péter Manu !

Mental

Quand j’arrive au ravito de Chaville au kilomètre 55, la première chose que je dis à Agnès : « Je suis cuit ». Mais elle parvient à trouver les ingrédients pour me remotiver (écart avec Manu, banane, eau gazeuse), et je repars avec entrain. Et quelques minutes plus tard, les jambes répondent mieux et je commence à croire que je peux revenir sur Manu (l’espoir fait vivre !).

Negative split

C’est raté ! La courbe de mon allure est bien décroissante : 16km/h du départ jusqu’à Buc et 13km/h sur les quais. Une gestion de course pas vraiment optimisée car je voulais jouer la gagne à tout prix.

Ogre

Depuis samedi soir, j’ai un appétit colossal et je n’arrête pas de dévorer. J’ai l’impression d’avoir passé une semaine sur Koh-Lanta… Un effort comme l’EcoTrail épuise l’organisme, et l’alimentation est importante pour la récupération. Mais il y a des limites que mon estomac ne semble pas connaître !

Performance

Je salue ici la formidable performance de la suissesse Jasmin NUNIGE, première féminine et septième au scratch, à seulement 40 minutes de Manu. Après sa victoire l’an dernier sur les Templiers, elle s’adjuge une jolie victoire à Paris. Quelques kilomètres de plus et je me faisais bouffer…

Quais

Ces fameux 10 derniers kilomètres de l’EcoTrail font beaucoup parler. 10 kilomètres à longer la Seine, en évitant les touristes et la circulation. Clairement ce n’est pas un régal au niveau des paysages, mais il faut avoir été prudent auparavant sous peine de le payer très cher. Pour ma part j’ai à peu près limité la casse en terminant sur un rythme correct, mais quand même bien loin de l’allure de départ !

Ravitaillement

Impossible de courir pendant 6h sans refaire le plein d’énergie. Et quoi de mieux pour cela que d’avoir une assistance de choc. Comme l’année dernière, c’est Agnès qui s’en occupe, et comme en 2016, c’est géré d’une main de maître. Merci beaucoup d’avoir laissé Jonath se démerder sur le 45km pour s’occuper de moi, j’apprécie le geste ;)

Supporters

Quel plaisir de courir à la maison, on croise des têtes connues à tous les carrefours ! Merci à tout le monde pour les encouragements tout au long du parcours, ça permet de se surpasser. Mention spéciale à Charly et Denis d’ACCRORUN, Fabrice et Fanny, Corentin sur son vélo ouvreur, mon frère Alex, Agnès et Arnaud F, Jonath en récup après sa victoire, Flo et Ju à Vélib (incapables de me suivre à 13km/h sur les quais !), Arnaud D le spécialiste des vidéos humiliantes, Arnaud J, Cathy et Etienne

Tour Eiffel

Elle se fait désirer pendant de nombreux kilomètres, puis enfin on la voit se rapprocher encore et encore, jusqu’à pourvoir la toucher. Après avoir parcouru 80km, les quelques 300 marches qui nous séparent de l’arrivée ne sont qu’une formalité (à moins d’arriver au sprint avec un concurrent mais je n’ai pas encore eu cette chance). Et c’est toujours magique de franchir la ligne à l’intérieur de ce monument, accueilli par une foule de photographes en effervescence.

Urinoir

C’est une première pour moi, j’ai réussi à ne pas m’arrêter pisser pendant 80 kilomètres ! Pas suffisant cependant pour compenser les faiblesses physiques.

Vérification

À l’arrivée cette année, pas de contrôle anti-dopage mais une vérification en bonne et due forme du matériel obligatoire. Des pénalités ont été appliquées en conséquence. Je pense que c’est une bonne chose pour que tout le monde soit traité sur un pied d’égalité, du premier au dernier.

Warm-up

Echauffement sur la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, où je ne passe pas inaperçu avec le k-way jaune. Tous les dix mètres, je suis interpellé par une tête connue, pour échanger quelques mots ou faire une petite photo. C’est bien aimable mais maintenant il va être temps d’aller trottiner, car connaissant l’allure de départ il faut être au taquet dès le début.

XL

Comme la performance de Manu Gault, vainqueur pour la quatrième fois sur cette course. Et présent sur le podium à chacune de ses participations. Je suis vraiment impressionné par une telle régularité, c’est costaud. Le mec a tellement de trophée EcoTrail en forme de feuille qu’il pourra bientôt se fabriquer un arbre :)

Yellow

Le TOP était bien représenté ce week-end sur l’EcoTrail, aussi bien sur le 45km avec Ben et Jonath, que sur le 80km avec Julien, notre invité Laurent, et moi. Et avec tous les clients qui portent nos couleurs, le maillot jaune du TEAM OUTDOOR POLI était bien visible dans le peloton.

Zéro

C’est le nombre de mes ampoules après cette course, grâce aux chaussettes THYO ! Je recommande vivement leurs produits, aucun frottement et une longévité hors pair (je tiens à préciser que cet instant promo me fait toucher un chèque de 0€).




Nico

Crédit photos : un immense merci à JAIFE et Arnaud TOP Photographe pour les photos.

Parcours et classement :